Greenpeace accuse Total de minimiser les émissions de gaz à effet de serre de sa raffinerie de La Mède, dans les Bouches-du-Rhône
Greenpeace a demandé à la préfecture de retirer immédiatement l'autorisation d'importation d'huile de palme accordée à cette raffinerie, située près de Marseille.
Greenpeace accuse le groupe français TotalEnergies de dissimuler "les effets réels sur le climat" de sa production de carburant à base d'huile de palme importée d'Asie dans sa raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône). L'ONG de défense de l'environnement a demandé à la préfecture des Bouches-du-Rhône de retirer immédiatement l'autorisation d'importation de de carburant.
La compagnie énergétique, qui s'est engagée à ne plus utiliser d'huile de palme à partir de 2023, s'est toujours défendue face aux accusations des ONG en affirmant que les huiles achetées pour La Mède correspondent "aux critères de durabilité fixés par l'Union européenne".
De l'huile de palme importée d'Asie
Mais, selon Greenpeace, l'huile de palme importée par TotalEnergies "ne provient pas d'une vingtaine de moulins", comme l'affirme l'entreprise, mais "d'une chaîne d'approvisionnement (...) qui induit le mélange d'ingrédients certifiés et non certifiés", et inclut "la production d'au moins 268 moulins".
Elle critique également la méthode employée par TotalEnergies pour mettre en avant les réductions d'émissions de la raffinerie en mode carburants d'origine végétale par rapport au mode carburants fossiles.
"Le site de La Mède émettrait 91% de moins de CO2 (tous types d'émissions confondus) que lorsqu'il raffinait des sources fossiles (avant sa reconversion), en réalité, notre analyse montre que les émissions actuelles de la bioraffinerie sont, a minima, 13% plus importantes si on les rapporte, comme il est logique de le faire, à la tonne de carburant produite", affirme l'ONG.
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