Limitation à 50 km/h sur le périphérique parisien : "On ne verra qu'à l'usage" l'efficacité de la mesure, estime le directeur de l'association Respire

La mairie de Paris confirme jeudi qu'elle veut réduire la vitesse sur son périphérique, même si le gouvernement lui se dit contre cette mesure. Pour améliorer la qualité de l'air, la municipalité veut aussi réserver une voie pour le covoiturage, et cela aura "un effet positif", selon l'association Respire.
Article rédigé par franceinfo
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Le périphérique parisien le 9 novembre 2022. (LUC NOBOUT / MAXPPP)

"On ne verra qu'à l'usage" l'impact sur la qualité de l'air de la limitation à 50km/h de la vitesse de circulation sur le périphérique parisien, estime Tony Renucci, directeur de l’association Respire, invité jeudi décembre sur franceinfo. Alors que le ministre des Transports Clément Beaune s'est déclaré opposé à cette mesure, jeudi au matin sur franceinfo, la mairie de Paris a confirmé dans l'après-midi son intention de poursuivre le projet de réduction de la vitesse sur son périphérique.

Une mesure "dont l'impact direct sur la qualité de l'air est plutôt marginal", estime Tony Renucci, "car le point optimal du moteur sur les émissions de polluants est entre 30 et 70 km/h, donc on ne voit pas de variation sur les véhicules les plus récents".

Cela ne veut pas dire pour autant que la mesure ne va pas dans le bon sens, c'est-à-dire vers une plus grande qualité de l'air à Paris, "on ne verra qu'à l'usage", mais selon lui "si deux conditions sont réunies : le trafic qui se fluidifie grâce à la baisse de vitesse et une baisse de véhicules car les gens renoncent à prendre le périphérique", alors la mesure aura un impact positif. Il rappelle que depuis 15 ans, "on voit que le nombre de kilomètres parcourus sur le périphérique a baissé, tout comme la pollution aux abords".

Ce n'est cependant pas le seul levier d'action pour améliorer la qualité de l'air, il souligne également la volonté de la mairie de Paris de réserver une voie pour le covoiturage : "elle aura un effet positif pour réduire le nombre de véhicules", alors que près de neuf personnes sur dix sont seules dans leur véhicule sur le périphérique. Une mesure qui "fonctionne très bien" à l'étranger. Selon Tony Renucci, réfléchir également à "avoir moins de déplacements" par exemple grâce au télétravail, est un bon levier pour améliorer la pollution de l'air dans les villes.

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