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Zones à faibles émissions : "C'est une première marche", estime le vice-président de la Métropole de Lyon

Depuis le dimanche 1er janvier 2023, dans le cadre de la Zone à faibles émissions (ZFE), les véhicules Crit’air 5 et non classés ont interdiction de circuler dans onze grandes agglomérations françaises, dont Lyon.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Zone à faibles émissions (ZFE) à Lyon, le 30 mars 2022. (JOËL PHILIPPON / MAXPPP)

À partir du 1er janvier 2023, onze grandes villes deviennent des Zones à faibles émissions (ZFE), "une première marche", estime Jean-Charles Kohlhaas, vice-président de la Métropole de Lyon. Dans ces villes, il n'est plus possible de circuler ou de stationner avec un véhicule qui a une vignette Crit'air 5 ou sans vignette.

franceinfo : Il y a eu une phase de test, avez-vous déjà mesuré les premiers effets sur la qualité de l'air notamment ?

Jean-Charles Kohlhaas : Non, quand on agit juste sur les Crit'air 5, on agit sur à peu près 1% des véhicules qui circulent dans la métropole. L'effet est très faible, donc c'est une première marche. Il faut aussi se donner le temps pour que les gens changent de comportement en changeant de véhicule. On a cinq ans pour mettre en œuvre cette ZFE. Marche après marche, il ne faut surtout pas aller trop vite. On ne va pas avoir des résultats dès cette année, mais j'espère bien qu'au moins on en aura en 2027 ou en 2028.

Ces ZFE pénalisent-elles les plus précaires ?

Sur la métropole de Lyon, un tiers des foyers, 170 000, n'ont aucune voiture parce qu'avoir une voiture ça coûte beaucoup plus cher que de se déplacer à pied, à vélo ou en transports en commun. Nous accompagnons justement tous les gens les moins riches, qui ont besoin soit de changer de comportement, soit changer de véhicule avec des dérogations, avec une aide à l'achat d'un véhicule plus récent. Avec les aides de l'État et celles de la métropole, il est possible d'acheter une voiture d'occasion entre 1 000 et 2 000 euros. Ça peut devenir très intéressant parce que c'est très vite amorti par rapport aux gains sur l'énergie.

Comment avez-vous anticipé les nouveaux déplacements ?

Sur la métropole de Lyon, on a la chance d'avoir un des plus grands réseaux de transports en commun de France après l'Île-de-France. Nous avons doublé les investissements pour ce mandat et pour les deux suivants en matière de lignes fortes, de tramways, de métros, de bus. Nous allons aussi augmenter fortement l'offre de bus de surface. À côté de ça, on a créé un énorme réseau cyclable qui va se mettre en place progressivement, il y a 250 kilomètres de pistes cyclables spécifiques. On améliore aussi la marchabilité parce qu'on avait un peu oublié les trottoirs depuis de nombreuses années dans les centres-villes. Or, c'est quand même le meilleur moyen de se déplacer pour des déplacements courts.

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