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Déclin des abeilles : les pesticides dans le viseur de l'Union européenne

La Commission européenne a proposé jeudi 31 janvier d'interdire certains pesticides pendant deux ans, à compter du 1er juillet, pour préserver les abeilles.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Julien Orain, apiculteur en Loire-Atlantique, montre des abeilles retrouvées mortes près de ses ruches, le 9 juin 2009 à Campbon. Il dénonçait alors la responsabilité des pesticides. (FRANK PERRY / AFP)

Plan de sauvetage à l'attention des abeilles. La Commission européenne a proposé, jeudi 31 janvier, d'interdire certains pesticides pendant deux ans, à compter du 1er juillet. La mesure concernerait les cultures de maïs, colza, tournesol et coton. La décision finale revient aux experts des Etats membres.

Les apiculteurs font face depuis une quinzaine d'années à une explosion de la mortalité des abeilles, passée de 5 à 30%. Or des études française et britannique publiées en 2012 ont montré que des substances contenues dans certains produits, appelées néonicotinoïdes (clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame), sont dangereuses pour les abeilles.

Les chercheurs ont enregistré des pertes d'orientation des abeilles, qui ne retrouvent plus leur ruche, d'où une mortalité en forte hausse. Le Cruiser OSR, déjà interdit en France depuis mi-2012, fait partie des pesticides visés par la Commission.

Les apiculteurs insatisfaits

La ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, s'est réjouie que "la Commission européenne tire pleinement les conséquences de l'avis rendu par l'Agence européenne (…) en appliquant le principe de précaution".

Mais malgré ces propositions inédites de la Commission, l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf) est déçue. Elle a réclamé que les interdictions soient totales et non limitées aux cultures qui attirent les abeilles. La Confédération paysanne est du même avis, tout comme France Nature Environnement. 

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