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Deux nouvelles centrales nucléaires survolées par des drones

La gendarmerie et EDF ont signalé jeudi soir le survol des centrales nucléaires de Penly (Seine-Maritime) et Golfech (Tarn-et-Garonne) par des drones. Un phénomène déjà signalé ailleurs à plusieurs reprises. Comme à chaque fois, EDF va porter plainte mais ces survols posent question quant à la sécurité des centrales françaises.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (La centrale nucléaire de Penly fait partie des sites survolés par des drones © MAXPPP)

Le phénomène a tendance à se reproduire de manière inquiétante depuis plusieurs semaines... Jeudi soir, deux nouvelles centrales nucléaires françaises ont été survolées par des drones, ou plutôt selon EDF, des "aéronefs assimilables à des drones ". Les lieux : la centrale de Penly en Seine-Maritime et celle de Golfech dans le Tarn-et-Garonne. Ce sont les gendarmes qui ont détecté les engins, ne jugeant pas utile de les détruire car estimant qu'ils ne représentaient "pas de menace directe " selon les mots d'un porte-parole.

Des drones avaient déjà été repérés ce mois-ci au-dessus des centrales du Bugey (Ain), Gravelines (Nord) ou encore Cattenom (Moselle). En tout, sept centrales ont été survolées, posant clairement la question de la sécurité des sites.

Les autorités et EDF veulent se montrer rassurants

Certes, il apparaît difficile pour un drone de transporter des engins explosifs de manière à détruire une centrale nucléaire, ou même à l'abîmer sérieusement. Mais ce n'est pas le problème pour Jacky Bonnemain, porte-parole de l'association Robin des Bois, qui estime que le danger est quand même présent.

Jacky Bonnemain : "Même des petits drones peuvent porter [...] des charges chimiques, bactériologiques..."
À Golfech, une enquête a été ouverte, pour tenter de retrouver le pilote du drone. Comme à chaque fois, EDF se montre rassurant, dans le sillage du ministère de l'Intérieur qui assurait jeudi que ces survols ne présentaient "aucun danger " tout en affirmant qu'il fallait stopper le phénomène. Ce qui n'empêchera pas EDF de porter plainte, comme à chaque fois.

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