Deux parcs éoliens en mer pour GDF Suez
Les premiers parcs éoliens en mer devraient voir le jour entre
2016 et 2020, au large de Courseulles dans le Calvados, de Fécamp en
Seine-Maritime, de Saint-Nazaire en Loire-Atlantique et de Saint-Brieuc, dans
les Côtes-d'Armor.
Le choix de mercredi concerne l'horizon 2027 pour des parcs
au large du Tréport en Seine-Maritime et pour la Vendée, au large des îles d'Yeu
et de Noirmoutier. Aucun projet ne concerne pour le moment la Méditerranée,
mais la ministre va lancer des prospections dans toutes les régions maritimes.
GDF Suez, le choix de l'équité
Le consortium GDF Suez et Areva tenait la corde et il avait
la préférence de la Commission de régulation de l'énergie. La ministre, Ségolène
Royal a fait aussi un choix d'équité entre
les industriels puisqu'EDF avait déjà remporté la construction
de trois parcs en 2012.
Dans la course à l'éolienne, GDF Suez s'est associé
à Neoen marine et au portugais EDP Renouvelables, avec des éoliennes fournies
par Areva. Selon le PDG de GDF Suez, Gérard Mestrallet, les champs marins pourront "alimenter 1,6 millions de personnes à l'horizon 2027 ". Du côté de l'embauche, le
groupe évoque la création de 1.000 emplois pendant 20 ans dans les ports
concernés, pour l'entretien et la maintenance des matériels.
La France a un gros retard à rattraper
Il n'y a toujours pas d'éoliennes au large du littoral français, alors qu'elles tournent depuis plus de 20 ans au large du Danemark. Ségolène Royal promet d'accélerer la prospection er donner d'ici cet été des implantations possibles. Les préfets devront ensuite
organiser des concertations locales, parfois difficiles notamment avec les pêcheurs.
Mais surtout les industriels devront s'adapter. Il leur faudra construire des éoliennes flottantes
puisque lorsque les fonds marins descendent rapidement, c'est le cas en Méditerranée,
les mâts ne peuvent pas s'appuyer sur le sol. La ministre souhaite faire de la France "une force de frappe industrielle" en la matière, la première puissance écologique d'Europe.
La ministre de l'Ecologie garde l'objectif fixé par le Grenelle de l'environnement : implanter 6.000 mégawatts d'éoliens en mer, soit l'équivalent de six réacteurs nucléaires.
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