Émissions de CO2 : la France peut encore mieux faire
La baisse des émissions de carbone est insuffisante, même si le confinement devrait booster les chiffres de 2020.
La chaleur qui envahit la France va provoquer jeudi 25 juin un pic de pollution à l'ozone dans la capitale; la municipalité a donc décidé de mettre en place une circulation alternée. Seuls les véhicules avec des vignettes Crit'Air 0, 1, et 2 seront autorisées. Pourtant, le confinement de huit semaines a permis de voir une baisse des émissions de CO2, là où l'an dernier elle n'a été que de 1%, ce qui est bien trop peu. Si le chiffre confirme une tendance enclenchée en 2005, il n'en reste pas moins qu'à cette vitesse la France aura du mal à tenir ses engagements climatiques, et atteindre la neutralité carbone en 2050.
Le secteur des transports tarde à muter
Les émissions vont devoir être divisées par cinq, ce qui semble irréaliste aux yeux de l'association France nature environnement, qui pointe que l'objectif de 2% par an est non seulement manqué, mais déjà en lui-même insuffisant selon l'ONU. Sur le podium des secteurs qui polluent le plus, on retrouve la production d'énergie dans les habitations (19%), l'élevage de bovins (19%), mais surtout les transports (31%). Et selon les spécialistes, la transition vers les énergies propres n'est pas assez rapide. "La transformation du secteur des transports n'avance pas vite", confirme Pascal Charriau, président d'Enerdata.
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