Energie solaire : la plus grande centrale urbaine de France inaugurée à Paris
Les panneaux solaires ont pris place sur le toit de la halle Pajol, un hangar de la SNCF laissé en friche le long des rails de la gare du Nord. Après
trois ans de travaux, le maire de Paris Bertrand Delanoë a inauguré lundi matin ce bâtiment qui doit accélérer
la transition énergétique de la capitale .
L'architecte Françoise-Hélène Jourda a privilégié des
matériaux durables comme le bois et le verre, et a respecté la structure
originelle de l'entrepôt. Elle en a fait un lieu d'activité pour les jeunes,
avec une salle de sport, une bibliothèque, des locaux associatifs et surtout une auberge de
jeunesse de 330 lits, qui devrait ouvrir dès le mois de mai. Sous les verrières
de la halle, des espaces verts accueillent les promeneurs et des jardins
partagés seront laissés à disposition des riverains.
Les 410.000 kilowatt-heure fournis chaque année par ce " bâtiment
à énergie positive ", qui produit plus d'électricité qu'il n'en consomme, sont
revendus à Erdf. Les riverains voient le projet d'un bon oeil, comme Dominique, qui habite le quartier depuis vingt ans : "On imagine toute la ville qui commence à être positive. Si on en mettait sur une majorité de bâtiments on ferait des économies considérables ."
Selon la municipalité, les panneaux réalisés par le
groupe breton Armorgreen auront coûté 1,9 million d'euros, financés par la
Ville et la Région Île-de-France. Le montant total des
travaux sur le site, encore inachevés, s'élève à 32 millions d'euros.
Il y a quelques années, l'artiste argentin Carlos Regazzoni avait
installé ses sculptures monumentales sous la verrière de cet entrepôt
abandonné. Racheté par la Ville de Paris en 2006, la Halle Pajol avait ensuite
accueilli des expositions d'art contemporain.
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