Fukushima : "Impossible" de décontaminer la nature d'après Greenpeace
Tous les efforts du gouvernement japonais pour décontaminer la région de Fukushima sont vains. Le constat de Greenpeace n'incite pas à l'optimisme. Dans un rapport publié ce vendredi, l'organisation écologiste met en avant l'impact quasi nul des politiques menées depuis cinq ans.
"L'approche actuelle pour la décontamination est l'élimination de la litière de feuilles, d'une couche de sol et des plantes dans la bande de 20 mètres le long des routes et autour des maisons qui sont entourés par les forêts. Cette stratégie est cependant futile, car plus de 70% de la préfecture de Fukushima est boisée, ce qui rend impossible la décontamination."
Des écosystèmes malades pour des décennies
En l'absence de toute intervention efficace, la situation ne va pas s'améliorer. La faune et la flore subiront les conséquences de la catastrophe pendant encore des décennies. Mais les effets de l'accident nucléaire sur la nature sont déjà visibles. Greenpeace, qui s'appuie sur plusieurs recherches scientifiques menées par lui-même et par des tiers, dresse le tableau d'écosystèmes fortement perturbés, "malades" dit même l'ONG.
Elle pointe "des dommages de l'ADN et des mutations dans certaines espèces, dans les plantes et les animaux" liés à la présence d'éléments radioactifs. Autre preuve de ce bouleversement : "La diminution du nombre des espèces d'oiseaux, de même que l'apparente baisse de fertilité des hirondelles".
Ce rapport de Greenpeace n'est qu'un début. Nous commençons seulement à comprendre l'impact sur la nature de l'explosion de la centrale nucléaire de Fukushima d'après un grand nombre de scientifiques.
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