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Fukushima : un rapport officiel accable le gouvernement et Tepco

La commission d'enquête sur la catastrophe de Fukushima vient de rendre son rapport final. Selon elle, le gouvernement japonais et la compagnie d'électricité Tepco ont ignoré le danger, rendant possible l'accident survenu en mars 2011.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Les 450 pages du rapport sont accusatrices. "Le problème principal provient du fait que les compagnies d'électricité, dont Tepco, et le gouvernement n'ont pas perçu la réalité du danger, car ils croyaient au mythe de la sécurité nucléaire au nom duquel un accident grave ne peut se produire dans notre pays ", explique les membres de la commission d'enquête désignée par le gouvernement, qui rendaient leur conclusion lundi.

Déjà au début du mois, un autre rapport officiel fustigeait l'attitude des autorités, jugeant que la catastrophe avait été "un désastre créé par l'homme ". Cette fois, les auteurs, après avoir interrogé 772 personnes, indiquent non seulement que les autorités n'ont pas pris de mesures suffisantes pour éviter l'accident, mais aussi que leur gestion de la catastrophe a laissé à désirer. 

L'intervention directe du Premier ministre a fait "plus de mal que de bien"

Seize mois après le début du désastre, le rapport, rédigé par des chercheurs, juristes et journalistes, pointe un certain nombre de problèmes internes à Tepco. Il l'accuse également d'avoir traîné des pieds "pour identifier les causes de l'accident ", ce qui empêche l'industrie nucléaire nippone de tirer les conclusions adéquates de la catastrophe.

Les experts critiquent également les interventions directes du Premier ministre. "Il faut dire que son intervention directe a fait plus de mal que de bien, car cela a pu entretenir la confusion, empêcher de prendre des décisions importantes et entraîner des jugements erronés ", pointe-t-il.

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