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Une large majorité de Français opposée au gaz de schiste

Selon un sondage BVA publié jeudi, près de deux Français sur trois sont hostiles à l'exploitation de ce gaz naturel.

Article rédigé par franceinfo
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L'opposition à l'extraction du gaz de schiste touche de nombreux pays : ici lors d'une manifestation en Seine-et-Marne, près de Paris  (MAXPPP)

Les Français disent non au gaz de schiste. Une très nette majorité de Français (62%) se déclare hostile à son exploitation, jeudi 2 octobre, dans un sondage BVA pour le quotidien 20 Minutes. Dans le détail, 31% des personnes interrogées se disent "plutôt opposées" et autant se déclarent "tout à fait opposés". A l'inverse, 28% répondent qu'ils y sont "plutôt favorables", quand seuls 8% des sondés se disent "tout à fait favorables".

L'institut BVA, qui a réalisé cette enquête, souligne que le sujet unit la gauche (80% des électeurs de gauche se déclarent opposés à l'exploitation du gaz de schiste), mais divise la droite (51% des électeurs de droite se disent favorables). Sociologiquement, les femmes (67%), les 18-34 ans (66%) et les catégories socio-professionnelles supérieures (70%) sont les plus hostiles à cette exploitation du gaz de schiste.

"Sarkozy défend une idée majoritairement impopulaire"

"Dans ce contexte, les récentes prises de position de Nicolas Sarkozy peuvent apparaître assez risquées", analyse le sondeur Eric Bonnet, alors que l'ancien chef de l'Etat a pour la première fois déclaré, jeudi 25 septembre, être favorable à l'exploitation du gaz de schiste en France. "En effet, reprend Eric Bonnet, en se disant maintenant favorable à l'exploitation du gaz de schiste, Nicolas Sarkozy défend une idée à la fois majoritairement impopulaire, et qui unit contre elle l'électorat de gauche tout en divisant l'électorat de droite."

"Tant que je serai ministre de l'Ecologie, il n'y aura pas de gaz de schiste et pas d'investigation sur le gaz de schiste, a déclaré, dimanche, la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal. Tous nos moyens publics et privés doivent être placés sur les économies d'énergie et les énergies renouvelables. Il n'est pas question, à un moment où on a des ressources publiques rares, d'investir dans des filières aléatoires et spéculatives."

*Enquête réalisée auprès d'un échantillon de Français recrutés par téléphone et interrogés par internet les 30 septembre et 1er octobre 2014. Echantillon de 1 064 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

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