: Vidéo Brune Poirson salue "un grand discours de vérité" de Greta Thunberg mais "ne croit pas qu'on puisse mobiliser avec du désespoir"
La secrétaire d'Etat à la Transition écologie et solidaire juge "utile" l'action de la militante suédoise mais déplore notamment son manque de solutions "concrètes".
"C'est très important d'avoir des personnes qui éveillent les consciences", déclare Brune Poirson mardi 24 septembre sur France Inter, mais appelle à "faire attention à ne pas créer des fossés qui sont irrémédiables". La secrétaire d'Etat à la Transition écologique et solidaire réagit à la plainte déposée par Greta Thunberg et 15 autres jeunes contre cinq pays, dont la France, pour dénoncer leur inaction contre le dérèglement climatique.
Au temps de Churchill, "il y avait l'espoir"
En s'en prenant notamment à la France, Greta Thunberg va-t-elle trop loin? "Non, pas nécessairement, estime d'abord Brune Poirson. C'est utile, ça fait partie de ces grands discours de vérité qu'il faut avoir à certains moments dans l'histoire. Je ne vais pas comparer Churchill et Greta Thunberg, mais Churchill a tenu un certain discours de vérité à un moment, sauf qu'au bout du tunnel, il y avait la victoire, il y avait l'espoir, il y avait des solutions concrètes", ajoute la secrétaire d'Etat.
Greta Thunberg, c'est bien, c'est important, elle mobilise. Mais quelles sont les solutions qu'elle met sur la table? Je ne sais pas.
Brune Poirson
Elle poursuit : "Et je ne crois pas qu'on puisse mobiliser la population avec du désespoir, avec presque la haine, et en montant les uns contre les autres au final". La secrétaire d'Etat ne pense pas pour autant que le discours de Greta Thunberg est un discours de haine. "Non, je n'ai pas cette impression là et je ne dis pas ça. Je pense que c'est utile ce qu'elle dit, on a besoin qu'elle nous pousse dans le 21e siècle."
Il faut faire attention à ne pas créer des fossés qui sont irrémédiables et qui sont infranchissables au sein de la société.
Brune Poirson
La secrétaire d'Etat à la Transition écologique réaffirme que la France est "moteur" sur la question de la lutte contre le réchauffement climatique. "Nous entraînons les autres pays, et c'est peut-être aussi ce qu'a voulu dire le président de la République quand il a parlé de la Pologne. Il faut que nous arrivions à faire pression plus encore sur certains pays qui nous freinent", conclut-elle.
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