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Climat : les méga-feux vont connaître une "hausse dramatique", d'après un rapport de l'ONU

Si ces incendies catastrophiques ne sont pas directement causés par le réchauffement climatique, ce dernier crée des conditions propices à leur développement.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un feu dans la banlieue de Perth, en Australie, le 2 février 2021. (TREVOR COLLENS / AFP)

Le monde n'est pas prêt à faire face aux incendies exceptionnels comme ceux ayant ravagé l'Australie en 2019-2020, et dont le nombre va augmenter d'ici la fin du siècle, met en garde l'ONU dans un rapport (en anglais) publié mercredi 23 février. Les incendies, naturels, accidentels ou provoqués ne sont pas directement causés par le réchauffement de la planète, mais les épisodes de plus en plus fréquents et intenses de sécheresses et de canicules créent des conditions particulièrement propices à leur développement, prévient ce rapport.

"Même en mettant en place les efforts les plus ambitieux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, la planète subira une hausse dramatique de la fréquence des conditions favorisant les incendies extrêmes."

Le Programme des Nations Unies pour l'environnement

dans son rapport

Si le monde parvenait à limiter le réchauffement à +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, objectif principal de l'accord de Paris, le nombre d'épisodes d'incendies catastrophiques devrait augmenter entre 9% et 14% d'ici 2030, entre 20% à 33% d'ici 2050, et entre 31% et 52% d'ici 2100.

Des risques qui peuvent être réduits

Ces chiffres ne concernent néanmoins que les incendies les plus exceptionnels, qui en théorie ne se produisent aujourd'hui qu'une fois tous les 100 ans. Même si le rapport ne fournit pas d'estimations pour le reste des incendies, "il est probable que les épisodes moins extrêmes augmentent tout autant", a néanmoins expliqué l'un des auteurs, Andrew Sullivan.

Le risque d'incendies peut en revanche être réduit. D'autant que, selon le rapport, les coûts des dommages causés par les feux sont largement plus élevés que les investissements pour les combattre, notamment en réduisant les activités pouvant causer des départs de feux, en gérant mieux les végétaux morts au sol, en débroussaillant autour des habitations...

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