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Les agriculteurs mobilisés contre l'écotaxe

Les agriculteurs sont mobilisés ce mardi contre l'écotaxe. Ils réclament l'ajournement de cette mesure adoptée lors du Grenelle de l'environnement. Cette "taxe poids lourds" prévoit de taxer à partir du 1er janvier les véhicules de transports de marchandises de plus de 3,5 tonnes. Pour les agriculteurs, notamment bretons, cela pénalisera un secteur déjà en difficulté.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

"Nous on est gentils, on demande l'ajournement
de l'écotaxe alors qu'en Bretagne ils demandent sa suppression"
, a lancé Arnold Puech
d'Alissac, le représentant de la FDSEA – syndicat agricole – de Seine-Maritime.
Dans le département, une dizaine d'agriculteurs ont bâché mardi matin des
bornes électroniques destinées à l'enregistrement des poids lourds. Ce
recensement servira ensuite à la collecte de cette écotaxe.

"Cette taxe sert à utiliser d'autres
transports tels que la péniche et le train sauf que les péniches dans nos
fermes et les trains n'arrivent pas dans nos exploitations"
, a lancé Arnold Puech d'Alissac.

D'autres actions sont prévues en France,
et surtout en Bretagne. C'est cette région qui risque de payer le plus lourd
tribu à cette taxe sur les véhicules de transports de marchandises du fait de
sa situation géographique excentrée. La région est par ailleurs touchée par une
grave crise de l'agroalimentaire. 

Plus d'un milliard d'euros de recettes
pour l'État

Cette nouvelle taxe, décidée par le
Grenelle de l'environnement, concerne les poids lourds de plus de 3,5 tonnes
qui utilisent les autoroutes non-payantes, les routes nationales et certaines
routes départementales. En tout, 15.000
kilomètres de voies seront concernées en France. Elle est censée faire
rentrer 1,5 milliards d'euros dans les caisses de l'État.

Pour les agriculteurs, cette taxe est
injuste. Ils expliquent que les animaux et produits français seront taxés
plusieurs fois, tandis qu'un produit importé ne le sera qu'une fois, à sa
descente de l'avion ou du bateau.

À contrario, un poulet français aura été
taxé lors du transport du poussin vers le lieu d'élevage, puis du transfert de
l'élevage vers l'abattoir, puis vers les centres logistiques et enfin le
magasin. Selon les professionnels, cette taxe peut s'appliquer jusqu'à cinq ou
six fois, selon les professionnels.

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