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Les apiculteurs manifestent contre les "insecticides tueurs d'abeilles"

Selon le Syndicat national d'apiculture, les apiculteurs ont perdu entre 15 à 30% de leurs ruches en 2012, avec des situations très contrastées selon les régions.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des apiculteurs manifestent à Montreuil (Seine-Saint-Denis) devant le siège de FranceAgriMer, le 1er avril 2014. (  MAXPPP)

Vêtus de tenues de protection et équipés d'enfumoirs, des centaines d'apiculteurs sont venus, mardi 1er avril, près de Paris, manifester leur colère face à la mortalité des abeilles, provoquée selon eux par les insecticides.

A Montreuil (Seine-Saint-Denis), devant le siège de FranceAgriMer, l'organisme qui détermine les orientations stratégiques des filières agricoles, ils ont brandi des pancartes avec un message clair: "L'agrochimie m'a tuer", "Stop à l'hécatombe" ou encore "Non au Cruiser, non aux insecticides neurotoxiques tueurs d'abeilles".

 

Quatre des cinq organisations professionnelles se sont réunies pour l'occasion : la Confédération paysanne, la Fédération des organisations sanitaires apicoles départementales (Fnosad), le Syndicat national d'Apiculture (SNA) et l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf). Elles ont réussi à réunir 800 à 900 apiculteurs selon les organisateurs, 300 selon la police.

La production de miel en chute libre

Selon l'Unaf, les apiculteurs ont perdu entre 15 à 30% de leurs ruches en 2012, avec des situations très contrastées selon les régions. En cause, selon l'organisation, des conditions climatiques très mauvaises (froid, pluie...) et des "problèmes d'intoxications". En outre, en 2013, la production de miel en France a été inférieure à 15 000 tonnes, soit moitié moins qu'en 1995, pour un nombre de ruches presque équivalent. En 2011, la production avait déjà baissé à 20 000 tonnes.

Bruxelles a interdit en 2013, et pour deux ans, l'usage des trois pesticides néonicotinïdes, jugés responsables en partie de l'importante mortalité des abeilles. Les apiculteurs jugent la mesure insuffisante. Ils réclament un moratoire étendu à toutes les autres molécules. Il faudra désormais attendre l'automne pour mesurer l'effet du moratoire sur la mortalité des abeilles.

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