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Les conséquences environnementales de ces épandages alarment les écologistes qui proposent des alternatives

Alors qu'en fin d'année, la France s'inquiétait pour ses stocks de sel et le déneigement des routes, les écologistes proposent d'autres solutions que le salage systématique qui brûle la végétation et transforme la perméabilité des sols.Plusieurs pays ont choisi d'encadrer leur utilisation de sel dans l'environnement.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Des véhicules de déneigement et de salage dans les rues de Lyon (AFP/Gérard MALIE)

Alors qu'en fin d'année, la France s'inquiétait pour ses stocks de sel et le déneigement des routes, les écologistes proposent d'autres solutions que le salage systématique qui brûle la végétation et transforme la perméabilité des sols.

Plusieurs pays ont choisi d'encadrer leur utilisation de sel dans l'environnement.

En Autriche, il est interdit sur de nombreuses routes. En Finlande, un quota de sel est alloué par contrat aux opérateurs qui peuvent bénéficier d'une prime s'ils en utilisent moins.

Le Canada a publié en 2004 un code de bonnes pratiques destiné aux gestionnaires de voirie avec l'objectif d'identifier les zones les plus vulnérables, comme la proximité de cours d'eau.

Beaucoup plus innovant, le Japon utilise des techniques permettant de réchauffer la route et faire fondre la neige, par géothermie (grâce à la chaleur du sol) ou avec de l'électricité d'origine éolienne.

En France, l'utilisation du sel atteint des records
L'hiver 2009-2010 avait battu un record avec 1,9 million de tonnes de sel déversées sur les routes françaises. Plus du double d'une année moyenne.

Ce record risque d'être "approché voire dépassé" dès cet hiver, qui a débuté avec de très nombreuses chutes de neige sur le nord de la France, selon l'Association des fournisseurs de sel de déneigement (Asselvia).

"La tendance est à l'augmentation année après année, car on veut de plus en plus que les routes soient utilisables tout le temps, et sans délai", souligne son président, Gaëtan Chapleau.

Le sel est le principal "fondant"utilisé en France comme en Europe, pour lutter contre la neige et le gel, principalement pour des raisons de coût.

L'eau salée a la propriété de ne se solidifier que plusieurs degrés en dessous de zéro (en fonction de la concentration en sel) et non à zéro.

Les risques à long terme du salage
Mais les fondants ont "un impact considérable" sur l'environnement, rappelle la fédération France Nature Environnement (FNE, 3.000 associations environ).

Le sel peut brûler le feuillage des végétaux, provoquer un dessèchement au niveau des racines ou modifier les propriétés des sols, comme leur perméabilité, explique Demba Diedhiou, chargé de projets Transports chez FNE.

Par réaction chimique, il peut aussi "libérer" les métaux lourds présents sur les routes (plomb, zinc, aluminium), provenant notamment des carrosseries ou des pneumatiques, et entraîner leur dispersion dans la nature.

FNE rappelle qu'il existe d'autres alternatives au salage comme la limitation des déplacements par temps de neige ou le développement de l'utilisation des pneus neige.

Les limites de certaines propositions alternatives au salage
A cet égard, la fédération demande l'élaboration en France d'une "réglementation permettant la hiérarchie des usages et solutions à mettre en oeuvre en cas d'épisode neigeux ou de gel persistant" en plaidant pour un "traitement mécanique" avec l'utilisation, par exemple, de sable.

"Les ONG qui préconisent ce type de solutions doivent s'interroger sur leur bilan carbone", nuance toutefois Mario Marchetti, chargé de recherches au laboratoire régional des Ponts et Chaussées (LRPC) de Nancy.

"Le sable, il faut l'extraire et le transporter, et transporter 20 m3 de sable, ce n'est pas la même chose que 20 m3 de sel, pour une question de poids", souligne cet expert de l'exploitation des infrastructures.

La solution pour mieux protéger l'environnement tient plutôt, selon lui, à une "adaptation" de nos sociétés, pour mieux accepter, l'idée, par temps de neige, d'une "altération du fonctionnement de notre tissu économique".

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