Les pays riches ne pourront plus exporter leurs déchets toxiques n'importe où, selon une décision de l'Onu.
Le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) s'adresse ainsi aux Etats de l'Organisation de développement et de coopération économiques (OCDE), qui ne pourront plus exporter des déchets dangereux vers des pays non membres si ces derniers s'y opposent.
Cet accord met fin à 15 années d'impasse. "Les représentants des 118 membres de la Convention de Bâle, le traité mondial sur la gestion des déchets, ont conclu une entente historique permettant de débloquer un amendement qui interdira l'exportation de déchets dangereux de l'OCDE vers les pays non OCDE", a annoncé Michael Stanley-Jones.
Cet accord est en quelque sorte une "interprétation exceptionnelle" de l'amendement, a expliqué un expert de la Convention de Bâle. Il a été conclu le 21 octobre à Carthagène, au dernier jour de la 10e réunion. La Convention vise à protéger les pays en voie de développement contre les importations indésirables de déchets.
Cette initiative helvético-indonésienne permettra aux gouvernements qui le souhaitent de faire valoir l'amendement bien qu'il ne soit pas entré en vigueur. Ceci n'était pas possible jusqu'à présent.
Cependant, des lacunes persistaient dans la mise en oeuvre de ce régime international étant donné que l'amendement n'est pas encore entré en vigueur, 17 signatures de pays étant encore nécessaires. 71 pays l'ont en revanche déjà ratifié, dont tous les membres de l'UE. Les Etats-Unis, le Japon et le Canada ne l'ont pas signé. Néanmoins, grâce à l'accord conclu à Carthagène, ils ne pourront pas exporter de produits toxiques dans les pays qui ont signé l'amendement.
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