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Les sauveteurs, qui ont encore dégagé 4 personnes vivantes des décombres dimanche, ne perdent pas espoir

Trois survivants ont été extraits à l'aube du supermarché Caribbean Market et les sauveteurs ont dégagé plus tard un membre danois de la Minustah (force de l'Onu).Au total, 74 survivants ont été dégagés jusque là des décombres de Port-au-Prince par les quelque 43 équipes internationales engagées sur place, comprenant 1.739 sauveteurs et 161 chiens.
Article rédigé par France2.fr
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Les secours tentent de retrouver des survivants sous les décombres. (F2)

Trois survivants ont été extraits à l'aube du supermarché Caribbean Market et les sauveteurs ont dégagé plus tard un membre danois de la Minustah (force de l'Onu).

Au total, 74 survivants ont été dégagés jusque là des décombres de Port-au-Prince par les quelque 43 équipes internationales engagées sur place, comprenant 1.739 sauveteurs et 161 chiens.

Les trois Haïtiens dégagés vivants dimanche matin par des secouristes américains et turcs, une fillette de 7 ans, un homme de 34 ans et une femme de 50 ans, souffrent de blessures légères. Ils ont pu s'alimenter grâce à de la nourriture éparpillée autour d'eux dans les décombres du supermarché.

Le membre danois de la Minustah (force de maintien de la paix de l'Onu en Haïti) a été sorti "sans une égratignure", a témoigné un autre membre de la Minustah.

Les sauveteurs gardent le moral
"Le moral des équipes de sauvetage reste très bon en dépit des difficultés et des conditions" dans lesquelles elles doivent travailler, a expliqué dimanche à Genève la porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Elisabeth Byrs.

"Il y a toujours de l'espoir (de retrouver des rescapés). Les conditions sont très favorables. C'est exceptionnel, Dieu merci", a-t-elle ajouté. Un espoir motivé par les poches de survie que les immeubles ont laissé en s'effondrant.

Mais face à l'ampleur de la tâche, l'ONU reconnaît qu'elle joue "une course contre la montre" et que "chaque minute compte". Le manque d'eau et la chaleur amenuisent chaque heure les chances de survie des rescapés. Habituellement, "les 72 premières heures sont décisives. Après ça, les chances de retrouver des survivants sont très minces", notait un secouriste espagnol.

De fait, les secouristes trouvent désormais plus de morts que de vivants. Déjà plus de 25.000 corps ont été ramassés dans les rues de la capitale et ses alentours, selon les autorités haïtiennes qui dressent un bilan de 50.000 morts, 250.000 blessés et 1,5 million de sans-abri.

Ces derniers, démunis et affamés, ont passé leur cinquième nuit en plein air.

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