Les taux d'exposition à certains polluants près des méthaniseurs ne sont pas dangereux pour la santé, selon une étude d'Atmo France

Selon un étude de l'organisme indépendant Atmo France, révélée par France Inter, la qualité de l'air près des unités de méthanisation est rassurante pour la santé des riverains.
Article rédigé par franceinfo
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Une usine de méthanisation à Valence, le 9 août 2022. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / VIA AFP)

Les taux d'exposition à certains polluants, comme l'ammoniac et l'hydrogène sulfuré, près des méthaniseurs, ne sont pas dangereux pour la santé, selon une étude "olfactive" menée depuis trois ans par l'organisme indépendant Atmo France révélée mardi 25 juin par France Inter.

Selon cette étude qui a mesuré la qualité de l'air près des unités de méthanisation, installations qui transforment les déchets agricoles en gaz vert, et menée en partenariat avec les associations agréées de surveillance de la qualité de l'air, des universitaires, mais aussi Gaz réseau distribution France, les analyses sont rassurantes pour la santé des riverains.

Une cartographie des odeurs 

L'étude a été menée autour de douze méthaniseurs dans six régions différentes. Elle a mesuré les taux d'exposition de deux polluants : l'ammoniac et l'hydrogène sulfuré qui donne une odeur d'œuf pourri. "On observe très peu de points au-dessus des normes pour les polluants surveillés et généralement, là où il y a des habitations, nous sommes en dessous des valeurs toxicologiques", explique à France Inter Charlotte Lepitre, responsable du projet.

Cette étude s'intéresse aussi aux odeurs dégagées par les méthaniseurs, non pas avec des capteurs, mais avec des humains formés pour décrire des ambiances olfactives à partir de molécules odorantes. Ces spécialistes ont fait une sorte de cartographie des odeurs autour des méthaniseurs : "L'odeur diminue de manière très importante à partir de 230 m, donc les habitations, au-delà, ne sont quasiment pas impactées par les odeurs de méthanisation", selon Charlotte Lepitre.

Un rapport plus complet sera publié en 2025 avec des recommandations sur les bonnes pratiques pour limiter la gêne des riverains.

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