Maintien de l'ordre : 45 enquêtes judiciaires ont été ouvertes à l'IGPN et à l'IGGN depuis janvier, annonce Gérald Darmanin
Ce qu'il faut savoir
Le ministre de l'Intérieur s'explique face aux parlementaires. Gérald Darmanin est entendu, mercredi 5 avril depuis 9 heures, à l'Assemblée nationale sur la "gestion du maintien de l'ordre", puis à 11 heures au Sénat sur les violents affrontements survenus le 25 mars à Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Quarante et une enquêtes judiciaires ont été ouvertes à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) et quatre à l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) depuis janvier et le début de la mobilisation contre la réforme des retraites, a-t-il déclaré devant la commission des lois de l'Assemblée nationale. Par ailleurs, trois enquêtes administratives ont été ouvertes à l'IGPN et une à l'IGGN. "Les sanctions seront connues immédiatement", a assuré Gérald Darmanin.
Ces auditions sont organisées alors que la réponse policière aux manifestations contre la réforme des retraites et lors du rassemblement contre les "méga-bassines" à Sainte-Soline est critiquée par une partie de la classe politique.
Trois plaintes déposées contre les forces de l'ordre après la manifestation à Sainte-Soline. Le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, a annoncé mardi qu'une troisième plainte avait été déposée par les proches d'un manifestant grièvement blessé au pied lors du rassemblement le 25 mars contre les "méga-bassines".
Pétition citoyenne pour "démanteler" les BRAV-M. La pétition citoyenne lancée sur le site de l'Assemblée nationale pour demander le "démantèlement" de ces unités de police au cœur des critiques avait recueilli vendredi plus de 220 000 signatures. Après l'audition de Gérald Darmanin, la commission des lois "étudiera dans un second temps la recevabilité" de cette pétition, a expliqué mardi le président de la commission, Sacha Houlié.
La Défenseure des droits a reçu 90 saisines depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites. Elles concernent des personnes se disant victimes ou témoins de violences de la part des forces de l'ordre, de privation de liberté dans les nasses ou d'interpellations suivies de gardes à vue. Parmi ces 90 saisines, quatre sont des "autosaisines", c'est-à-dire que la Défenseure des droits s'est saisie d'elle-même de l'examen de faits advenus lors de manifestations.