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Naufrage du "Grande America" : "les pêcheurs sont prêts à aider pour stopper le gazole"

Invité de franceinfo jeudi, le président du comité des pêches et des élevages marins d'Aquitaine craint les "pollutions multiples" qui pourraient être causées par le naufrage du "Grande America".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le naufrage du navire italien "Grande America"  pourrait entraîner une marée noire sur les côtes françaises. Un incendie s'est déclaré à bord le 10 mars 2019. Les 27 personnes qui se trouvaient à bord ont été évacuées.  (MAXPPP)

Une nappe d’hydrocarbure échappée du Grande America, un navire italien qui a sombré mardi au large de La Rochelle, pourrait menacer les côtes de Charente-Maritime, de Gironde, voire les côtes espagnoles. Un navire antipollution est déjà sur zone, d'autres devraient être déployés. Si les conditions météorologiques le permettent, avec une mer très agitée, les autorités tenteront de pomper la nappe en mer et d'installer des barrages flottants. "Si l’État a besoin de professionnels, les pêcheurs sont prêts à aider pour stopper le gazole, les boulettes qui peuvent arriver. On est habitués à protéger notre environnement", a proposé jeudi 14 mars sur franceinfo, Patrick Lafargue, président du comité des pêches et des élevages marins d’Aquitaine.

S’il se réjouit qu’on ne parle "que" de "2 200 tonnes de fioul", contrairement aux cargos Erika et Prestige, il craint les "pollutions multiples" que le naufrage risque d’engendrer "que ce soit sur la faune, sur les espèces benthiques [organismes aquatiques], etc"."Difficile de les pallier, explique Patrick Lafargue "parce qu’apparemment pour aller à 4 000 mètres de fond où il a coulé, ce n’est pas évident. Tout est remis en question : la chaîne alimentaire, les tortues, les cétacés…"

C’est un préjudice énorme qu’on ne peut pas contrôler aujourd’hui.

Patrick Lafargue

à franceinfo

À l’heure actuelle, "ce sont les préfets de région qui sont maîtres de la manœuvre. Nous, on va suivre les directives. Ne pas faire de la mauvaise information, ne pas alarmer trop vite les médias. Les plans Polmar ou Orsec peuvent déjà mettre en place dans les zones portuaires tout ce qu’il faut pour éviter que l’hydrocarbure qui est en surface puisse rentrer dans nos estuaires ou dans nos ports. Mais il faut toujours penser que la météo est capricieuse. Telle qu’elle est aujourd’hui, elle ne nous rassure pas trop", ajoute Patrick Lafargue. Pour lui, "ne pas répéter les erreurs passées ce serait surtout de bien mettre en avant ces bateaux qui ont déjà été signalés, qui sont des 'bateaux poubelles'."

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