Agriculteurs en colère : le retrait du glyphosate dans le viseur
Les agriculteurs français ont convergé vers Paris, mercredi 27 novembre, pour exprimer le ras-le-bol de toute une profession. Sur le plateau du 20 Heures, le journaliste Anthony Jolly revient sur les causes de cette mobilisation.
Entre autres raisons de leur colère, les agriculteurs français, qui ont manifesté à Paris mercredi 27 novembre, s'agacent d'être les seuls en Europe à devoir appliquer le retrait du glyphosate aussi rapidement. "Une date est à retenir, celle du 1er janvier 2021. À partir de ce jour-là, les agriculteurs français n'auront plus le droit d'utiliser le glyphosate, alors que les autres pays européens pourront continuer au moins jusqu'en 2023. Sauf que le gouvernement envisage des dérogations pour certaines cultures, celles pour lesquelles le glyphosate est difficilement remplaçable", explique le journaliste Anthony Jolly sur le plateau du 20 Heures.
Un retrait du glyphosate qui a un coût
En arrêtant le glyphosate, les charges des exploitations pourraient augmenter de 50 à 150 € par hectare. "Pourquoi ? Parce qu'il faudra plus de main-d'oeuvre pour enlever les mauvaises herbes, parce que la consommation de carburant sera multipliée par trois ou quatre, et parce que les agriculteurs devront investir dans du nouveau matériel", précise le journaliste. Selon le ministère de l'Agriculture, ils sont 45 463, soit 15% d'agriculteurs, à utiliser le glyphosate.
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