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Fichage de données personnelles pour Monsanto : "Nous n'acceptons aucun comportement contraire à l'éthique", se défend Bayer

Plusieurs personnalités et médias ont déjà annoncé porter plainte, après la révélation d'un fichage présumé pour Monsanto sur leurs positions vis-à-vis du glyphosate ou des OGM. 

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Le PDG du groupe Bayer Werner Baumann prend la parole lors de l'assemblée générale du groupe chimique allemand, le 26 avril 2019, à Bonn (Allemagne).
 (WOLFGANG RATTAY / REUTERS)

"Nous n'acceptons aucun comportement contraire à l'éthique dans notre entreprise." Deux jours après les révélations sur l'existence d'un fichier constitué par sa filiale Monsanto sur les positions de personnalités en France sur les pesticides, Bayer se défend. Dans un courrier transmis à Reuters, le chimiste allemand déclare, samedi 11 mai, être "pour la transparence et le traitement équitable de tous les groupes d'intérêt". Le géant dit aussi ne pas savoir "à quels documents les allégations se rapportent". Monsanto, racheté par Bayer en juin 2018, commercialise le Roundup, un herbicide controversé à base de glyphosate.

Selon France 2 et Le Monde, à l'origine de ces révélations, ce fichier secret de 200 noms de journalistes, politiques, dirigeants d'organisations professionnelles ou scientifiques, date de novembre 2016 et provient d'une fuite du cabinet de lobbying et de relations publiques Fleishman-Hillard, "mandaté par Monsanto pour l'assister dans sa défense du glyphosate".

Une enquête préliminaire ouverte

Le parquet de Paris a décidé d'ouvrir une enquête préliminaire, après la plainte déposée par Le Monde et l'un de ses salariés qui figurait dans les fichiers incriminés. Elle vise les délits de "collecte de données personnelles par un moyen frauduleux, déloyal ou illicite", "enregistrement de données à caractère personnel sensible sans l'accord de l'intéressé et transfert illicite de données à caractère personnel" et de "traitement automatisé de données personnelles sans déclaration préalable à la Commission nationale de l'informatique et des libertés".

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