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Soulèvements de la Terre : "C'est une excellente nouvelle et un camouflet pour Emmanuel Macron", réagit l’un des avocats du collectif

Le Conseil d'Etat a suspendu ce vendredi en référé le décret de dissolution des Soulèvements de la Terre. "Cela met fin à cette dérive vers l'arbitraire de M. Darmanin", a estimé l'avocat du collectif écologiste.
Article rédigé par franceinfo
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Des soutiens des Soulèvements de la Terre réunis devant la préfecture de Montpellier le 21 juin 2023. (GUILLAUME HORCAJUELO / EPA)

"C'est une excellente nouvelle et un camouflet pour Emmanuel Macron", a réagi vendredi 11 août sur franceinfo Raphaël Kempf, l’un des avocats des Soulèvements de la Terre, après la décision du Conseil d'Etat de suspendre en référé le décret de dissolution des Soulèvements de la Terre, datant du 21 juin. Emmanuel Macron, "fin juin, a mis le poing sur la table à la suite des exigences de la FNSEA en disant qu'il souhaitait que la dissolution soit faite dans la semaine", a-t-il ajouté.

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"Sur le plan juridique nous nous félicitons de cette décision qui rappelle des évidences, qui avaient été ignorées par le gouvernement, comme la distinction entre les violences et les dégradations, mais aussi le fait que l'appel à la désobéissance civile n'est pas punie par la loi et ne peut pas justifier de dissolution. Enfin, l'importance de la liberté d'expression et de la liberté d'association. Ce sont tous ces principes que rappelle le Conseil d'Etat et qui ont été ignorés par le gouvernement", a développé Raphaël Kempf. "Cela met fin à cette dérive vers l'arbitraire de M. Darmanin", a estimé l'avocat.

Après cette décision en référé, une décision "définitive" sur le fond sera rendue "vraisemblablement à l'automne", explique le Conseil d'Etat. La défense des Soulèvements de la Terre sera "sur la même ligne, à savoir qu'il n'y a pas d'appel aux violences contre les personnes, l'appel à la désobéissance civile n'est pas punie et la liberté d'expression et d'association sont capitales dans un état de droit. Cette décision est déjà une première victoire capitale qui permet de rassurer les plus de 150 000 personnes qui avaient affirmé leur appartenance aux Soulèvements de la Terre", a insisté Raphaël Kempf.

Plusieurs actions prévues dans "les semaines qui viennent"

Avec la suspension de cette dissolution, "les Soulèvements de la Terre peuvent reprendre leurs activités de façon parfaitement normale et rien ne peut leur être reproché. Les militants et les militantes qui souhaitent participer n'ont rien à craindre". Raphaël Kempf prévient que "plusieurs actions" auront lieu dans "les semaines qui viennent, notamment autour de l'eau, de l'environnement"

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Si la décision finale n'annule pas la dissolution, "nous irons devant la Cour européenne des droits de l'homme pour faire valoir les arguments relatifs aux libertés fondamentales protégées par la Convention européenne des droits de l'homme et dont le gouvernement n'a manifestement pas grand-chose à faire", a expliqué Raphaël Kempf.

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