Cet article date de plus de cinq ans.

Thaïlande : une vache marine adulée sur les réseaux sociaux meurt après avoir ingéré des déchets plastiques

Le petit animal à la silhouette potelée avait été retrouvé échoué et séparé de sa mère sur une plage en mai, âgé de seulement six mois.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La vache marine Mariam est soignée sur l'île thaïlandaise de Libong, le 24 mai 2019. (SIRACHAI ARUNRUGSTICHAI / AFP)

La Thaïlande pleure son bébé dugong. Une vache marine baptisée Mariam, star des réseaux sociaux dans le pays, est morte, dans la nuit du vendredi 16 au samedi 17 août, d'une infection aggravée par des déchets plastiques trouvés dans son estomac.

Le petit animal à la silhouette potelée avait été retrouvé échoué et séparé de sa mère sur une plage en mai, âgé de seulement six mois. Les images des vétérinaires lui donnant le biberon en mer étaient rapidement devenues virales sur les réseaux sociaux. Un live vidéo 24h/24 avait été mis en place pour suivre en direct ses repas et les soins qui lui étaient prodigués.

Une espèce menacée d'extinction

Mariam "a succombé à une infection sanguine et dans l'estomac", selon le parc marin de la province de Trang, qui a "retrouvé des résidus plastiques dans son conduit intestinal""L'autopsie a montré que le plastique est la cause de l'obstruction de l'estomac de l'animal", a précisé l'une des vétérinaires.

"Avec son départ, c'est comme si elle nous implorait de prendre mieux soin d'eux et de sauver son espèce", a ajouté cette vétérinaire. Le sud de la Thaïlande, dont les eaux regorgent de plastique, abrite environ 250 vaches marines, une espèce proche des lamantins, menacée d'extinction. A eux seuls, cinq pays d'Asie (Chine, Indonésie, Philippines, Vietnam et Thaïlande) sont responsables de plus de la moitié des huit millions de tonnes de plastique rejetées tous les ans dans les océans, selon un rapport de 2017 de l'ONG Ocean Conservancy.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.