Trois ans après la tempête Klaus, la forêt des Landes se reboise
Plus d'un sixième de la pinède endommagée a été replantée, grâce notamment à des aides de l'Etat.
ENVIRONNEMENT - Elle avait dévasté près de 230 000 hectares. Trois ans après la tempête Klaus, survenue en janvier 2009, la forêt des Landes retrouve peu à peu sa forme originelle. Jeudi 16 août, le journal La Croix (article payant) publie un bilan d'étape du reboisement dans la plus grande forêt d'Europe occidentale (1,2 million d'hectares), qui s'étend sur les départements des Landes et de la Gironde. "40 000 hectares ont déjà été reboisés ou vont l'être dans les mois à venir", soit un sixième environ des plantations ravagées par le vent.
"Nous replantons trois fois plus vite qu'après la tempête de 1999", commente un propriétaire qui avait perdu près des deux tiers des arbres de son domaine. "Les leçons du passé ont été tirées." Principal motif de satisfaction, "les enveloppes budgétaires engagées correspondent à ce qui nous a été annoncé par le gouvernement", explique Eric Dumontet, du syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest. Selon La Croix, 83 millions d'euros seront ainsi versés, en 2012, aux professionnels du bois, une filière qui emploie près de 34 000 personnes en Aquitaine.
Enjeu financier et écologique
L'aide gouvernementale a un nom : le plan "Chablis". L'objectif est de replanter 40 millions d'arbres d'ici à 2017, grâce à une aide globale de 415 millions d'euros. "Le gouvernement a été convaincu par les arguments des sylviculteurs, qui invoquent un enjeu à la fois patrimonial et écologique", analyse La Croix. "En France, la forêt absorbe 12% des gaz à effet de serre", rappelle un important propriétaire de parcelles.
Le reboisement continuera-t-il sur la même lancée, dans les prochaines années ? Les professionnels préfèrent rester prudents, car ils sont extrêmement dépendants des aides publiques. "Si un jour, les aides sont stoppées, beaucoup de sylviculteurs arrêteront de reconstruire leur forêt", prévient ce même interlocuteur, qui rappelle que "trois ans après la tempête de 1999, les crédits ont commencé à faiblir".
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