Un accord est à la portée de la communauté internationale, selon un rapport de l'Onu publié dimanche
"Ceux qui affirment qu'un accord est impossible à Copenhague ont tout simplement tort", a déclaré Achim Steiner, directeur général du Programme de l'Onu pour l'environnement (PNUE) alors que des délégués se pressaient dans la capitale danoise pour le sommet de 12 jours où un nouvel accord assurerait la suite du protocole de Kyoto.
"Un accord est pratiquement à notre portée", a dit Steiner lors d'une conférence de presse en prévision des négociations qui doivent réunir 190 pays.
Dans le nouveau rapport, le PNUE et Nicholas Stern, spécialiste britannique du changement climatique, estiment que le fossé qui sépare les plus fortes réductions de GES proposées jusqu'ici des besoins effectifs, ne dépasse peut-être pas quelques milliards de tonnes.
Selon les auteurs du document, la communauté mondiale doit se fixer pour objectif des émissions maximum de 44 milliards de tonnes par an en 2020 afin d'avoir une chance de limiter la hausse des températures à deux degrés centigrade par rapport à l'époque préindustrielle. Les réductions proposées actuellement par les pays développés et en développement suffiraient à limiter les émissions à 46 milliards de tonnes par an d'ici à 2020, à condition d'être rigoureusement appliquées.
Ces dernières semaines, des pays comme les Etats-Unis, la Chine, l'Inde, le Brésil et l'Indonésie ont avancé de nouveaux objectifs visant à ralentir le changement climatique, celui-ci risquant de favoriser les sécheresses, les inondations ou les vagues de chaleur, et de faire monter le niveau des mers.
D'après le rapport, les émissions mondiales actuelles s'élèvent à 47 milliards de tonnes par an. Sans aucune réduction, elles pourraient atteindre autour de 55 milliards de tonnes ou plus d'ici à 2020.
Par contraste, beaucoup d'experts estiment que les engagements pris jusqu'à présent sont insuffisants pour atteindre les objectifs définis pour éviter les plus graves effets du changement climatique - notamment veiller à ce que les émissions mondiales baissent après 2020.
Steiner a noté que l'écart entre le point de vue des scientifiques sur l'action à mener et ce qui est proposé à Copenhague, avait sensiblement diminué. "On pourrait dire que nous sommes à quelques gigatonnes d'un accord à Copenhague pour ce qui est de l'objectif de 44 gigatonnes d'ici à 2020", a-t-il poursuivi. Steiner a ajouté que l'écart actuel entre les engagements des 190 pays et les efforts qu'il leur faudrait consentir à la conférence se situait sans doute aux environs de deux gigatonnes. Le rapport évoque une fourchette de une à cinq gigatonnes.
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