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Vidéo Un viticulteur refuse de traiter ses vignes et termine au tribunal

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HEXA_530b472f238c8 (A.-C. LAMBARD / T. CHOUPIN / D. BASSOMPIERRE T. SOUMAN / R. LIBOZ / J. LE ROUX - FRANCE 3)
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions

Emmanuel Giboulot encourt six mois d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende pour avoir refusé de traiter contre une maladie très contagieuse qui touche des ceps de la région.

Il a dit non aux pesticides. Un vigneron de Côte-d'Or a dû comparaître, lundi 24 février, à Dijon, pour avoir refusé de traiter ses ceps contre une maladie, la flavescence dorée. Selon le Service régional de l'alimentation, la flavescence dorée est "une maladie mortelle et très contagieuse", d'où la nécessité de traiter partout.

L'affaire débute au printemps dernier, quand la découverte de foyers de la maladie près de Beaune conduit le préfet à imposer de traiter tous les vignobles du département contre la cicadelle, l'insecte qui répand la flavescence dorée. Viticulteur en biodynamie depuis les années 1970, Emmanuel Giboulot s'y refuse sur les dix hectares qu'il exploite en côte-de-beaune et haute-côte-de-nuits. Même à la pyréthrine, pesticide naturel.

Des épandages justifiés ?

Après un contrôle en juillet de la Direction régionale de l'agriculture, il a été convoqué devant la justice. Il encourt six mois d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende. "Je n'ai jamais dit qu'il ne fallait pas traiter, mais il faut traiter là où c'est nécessaire", a déclaré Emmanuel Giboulot avant l'audience, soulignant qu'en Côte-d'Or, il n'y avait pas encore de maladie avérée selon lui.

Un important foyer avait été découvert fin 2011 dans le nord-Mâconnais, en Saône-et-Loire. "Presque tout le vignoble français est touché, hormis le Jura, la Champagne et l'Alsace", précise l'Institut national de recherche agronomique de Bordeaux, pour qui l'épidémie, apparue en France en 1949 en Armagnac (sud-ouest), "explose depuis une dizaine d'années".

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