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Barcelone : "Nous sommes aux portes de la République catalane", clame un manifestant séparatiste

Les séparatistes catalans vont compter leurs rangs lundi à l'occasion de leur "fête nationale", à trois semaines d'un référendum d'autodétermination refusé par les institutions espagnoles. 

Article rédigé par Isabelle Labeyrie, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
A la veille de la "fête nationale" en Catalogne le 11 septembre, des pro-séparatistes ont manifesté dans les rues de Barcelone. (PAU BARRENA / AFP)

Ce lundi 11 septembre est une journée test pour la Catalogne, qui célèbre la Diada, sa "fête nationale", alors que les relations avec Madrid n’ont jamais été aussi tendues. Le 1er octobre prochain, le gouvernement catalan veut organiser un référendum d’autodétermination, jugé illégal par le pouvoir central. Les séparatistes vont donc tenter une démonstration de force.

La "fête nationale" à Barcelone, prélude au référendum du 1er octobre - un reportage d'Isabelle Labeyrie

Francesc Bellavista est impatient. Il n’a pas pu attendre le jour J du défilé. Dès dimanche, il a enfilé le tee-shirt officiel jaune fluo de la manifestation. Pour lui, la Diada 2017 n’a rien à voir avec les festivités précédentes. "Dans 20 jours, nous avons un référendum. Cette fois, nous sommes vraiment aux portes de la République catalane", déclare ce partisan de la séparation.

C’est vraiment historique. On veut que la manifestation soit visible et claire. On veut que ce soit une fête totale.

Francesc Bellavista, séparatiste catalan

Pourtant, Madrid juge le scrutin contraire à la constitution. Les autorités espagnoles l'ont suspendu et réclamé des poursuites pénales contre le gouvernement catalan. En réponse aux arguments des institutions madrilènes, Raul Romeva, conseiller catalan aux Affaires extérieures, avance la liberté d'expression issue de la démocratie. "Voter, dit-il, est un droit, pas un crime".

Les Catalans ont-ils le droit de s’exprimer sur le futur de la Catalogne, oui ou non ? La question que je me pose c’est quel type de démocratie nous voulons avoir. Celle qui demande aux gens de s’exprimer ou celle qui tente d’empêcher ça ?

Raul Romeva, conseiller aux Affaires extérieures de la région

à franceinfo

À la télévision, le président indépendantiste de la région catalane, Carles Puigdemont, a enfoncé le clou. Ce référendum, a-t-il déclaré dimanche, est parfaitement légal. Cependant, le président de la Catalogne oublie de préciser que les députés indépendantistes ont pris, la semaine dernière, quelques libertés avec la procédure pour faire passer, avec une très courte majorité, une loi planifiant la rupture avec Madrid.

Mais l'image doit être parfaite. Et pour ne pas rater leur démonstration de force lundi, les indépendantistes ont fait venir de toute la région 1 800 cars remplis de manifestants.

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