Indépendance de la Catalogne : le chef de la police catalane laissé libre sous contrôle judiciaire
Josep Lluis Trapero, le chef des Mossos, la police catalane, est poursuivi dans le cadre d'une enquête pour "sédition". Il a l'interdiction de quitter le pays.
Ce qu'il faut savoir
L'étau se resserre encore sur Josep Lluis Trapero, le chef de la police catalane. Ce dernier est libre, mais il est placé sous contrôle judiciaire, après la décision de la juge en charge du dossier, lundi 16 octobre. Le parquet avait requis son placement en détention provisoire dans le cadre d'une instruction pour "sédition", après un rassemblement organisée le 20 septembre.
Des manifestants, opposés à l'arrestation de 14 hauts fonctionnaires régionaux, s'étaient alors massés devant l'un des bâtiments perquisitionnés par la Garde civile, en bloquant la sortie des agents. La justice soupçonne les Mossos d'Esquadra – la police catalane – d'avoir laissé faire.
Interdiction de quitter le pays. Le contrôle judiciaire imposé au policier lui interdit de quitter le pays et prévoit qu'il se présente tous les 15 jours devant un tribunal.
Les deux camps dos à dos. Carles Puigdemont n'apporte pas les "clarifications demandées" par Madrid, a répondu le gouvernement espagnol, lundi, peu après que le président séparatiste de Catalogne lui a proposé un délai de deux mois pour négocier l'indépendance de sa région. "Il est clair que M. Puigdemont n'a pas répondu, n'a pas apporté la clarté qu'on lui demandait", a estimé le ministre des Affaires étrangères espagnol.
Une rencontre "le plus vite possible". Carles Puigdemont a demandé à rencontrer le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, "le plus vite possible", dans une lettre où il précise que sa priorité pour les deux prochains mois est de dialoguer.
Une situation "mauvaise pour tout le monde". La maire de Barcelone, Ada Colau, a appelé les dirigeants séparatistes de Catalogne à renoncer à une déclaration unilatérale d'indépendance, évoquant une situation d'incertitude "mauvaise pour tout le monde".