Référendum catalan : "Au Parlement européen, nous voulons garder une Espagne unie", explique un eurodéputé
Philippe Juvin, eurodéputé français du groupe de centre-droit Parti populaire européen (PPE), craint de voir la Catalogne quitter l'UE en cas d'indépendance de la région espagnole.
Alors que le président catalan Carlos Puigdemont doit prendre la parole ce mercredi 4 octobre, à 21 heures, les députés du Parlement européen ont débattu de la situation catalane. Invité de franceinfo, Philippe Juvin, eurodéputé français du groupe de centre-droit Parti populaire européen (PPE), parti dont est membre le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, a insisté sur l'illégalité du référendum et a fait part de ses inquiétudes concernant une éventuelle indépendance de la région espagnole.
Au Parlement européen, nous voulons garder une Espagne unie, parce qu'une Espagne désunie, ça serait éventuellement un petit bout d'Espagne qui quitterait l'Union européenne.
Philippe Juvinà franceinfo
Selon lui, on ne peut pas faire d'exceptions au risque de s'exposer à des dérives. "Nous avons tous affirmé, quelques soient les tendances politiques, que le référendum était illégal, et que les Catalans ont joué avec le feu en organisant un référendum qu'ils savaient illégal, selon des formes elles-mêmes illégales", a-t-il expliqué. D'après lui, les catalans n'ont pas "suffisamment dialogué" avec le Premier ministre. Ils se sont mis "dans une situation d'entonnoir dans lequel ils sont incapables de se parler."
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Pour Philippe Juvin, "quand il y a la nécessité de donner l'indépendance à une partie d'un territoire, c'est l'ensemble d'un pays qui vote, et bien en Espagne, c'est pareil ! On comprend que les Espagnols considèrent que leur constitution a été violée".
Si demain, n'importe quelle cité, région, peut aspirer à enfreindre la loi pour demander son autonomie, prouvez-moi qu'il n'y aura pas quelques Allemands en Silésie qui demanderont l'indépendance, comme les Bretons ou les Corses. Où est-ce que ça s'arrête ?
Philippe Juvinà franceinfo
"La vraie question, c'est que l'Europe est un ensemble de nations qui sont gouvernées par des états de droit, des constitutions, qui doivent être respectées, a-t-il poursuivi. Si vous commencez à dire qu'on peut faire des exceptions, vous ouvrez la possibilité à toutes les dérives."
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