22 ans après, l'Ukraine commémore Tchernobyl
Le 26 avril 1986, à 01H23 le réacteur numéro 4 de la centrale de
Tchernobyl situé dans le nord de l'Ukraine, près de la frontière
russe et bélarusse, explosait, contaminant une bonne partie de
l'Europe, mais surtout ces trois pays, alors républiques de l'URSS.
Plus de 25.000 "liquidateurs" de la catastrophe, essentiellement
Russes, Ukrainiens et Bélarusses qui ont effectué divers travaux,
dont la construction d'un sarcophage autour du réacteur accidenté,
sont décédés, selon des estimations officieuses.
Un bilan de l'ONU en septembre 2005 avait estimé à 4.000 le
nombre de décès avérés ou à venir en Ukraine, au Bélarus et en
Russie par suite de cancers, mais il avait été très contesté par de
nombreuses ONG.
Officiellement, rien qu'en Ukraine 2,3 millions de personnes
sont considérés comme "ayant souffert à la suite de la
catastrophe".
Des manifestations également en France.
Des centaines de militants antinucléaires se sont mobilisés par petits groupes, un peu partout en France, à l'occasion de cette journée. Manifestations drôles ou tragiques. A Laval, des militants ont ainsi fait don à EDF de ferraille à béton, puisque “EDF, AREVA, Bouygues et consorts n'ont pas les moyens de ferrailler correctement les fondations de l'EPR de Flamanville”.
A la grande braderie de Chambéry, Sortir du nucléaire se vantait de casser les prix sur les réacteurs nucléaires, et à Lyon, des militants distribuaient des “noix de Tchernobyl” et des pastilles d'iode en souhaitant ironiquement “un
deuxième Tchernobyl” aux passants. Sur leurs pancartes, on pouvait lire “
“Tchernobyl le nuage s'est arrêté à la frontière Ouf !”.
22 ans après, quelle est la situation sur les lieux de la centrale?
Et bien elle n'est pas très rassurante. Le sarcophage qui recouvre les ruines du réacteur N 4 de l'ancienne centrale nucléaire n'est pas tout à fait étanche.
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