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25 migrants, morts par asphyxie, ont été retrouvés lundi dans un bateau surchargé de réfugiés en provenance de Libye

Leurs corps ont été découverts lors d'une inspection de l'embarcation. Les 271 migrants qui ont survécu ont été pris en charge par des garde-côtes. Le bateau transportait notamment 36 femmes et 21 enfants.Les victimes sont 25 hommes "probablement" originaires d'Afrique sub-saharienne d'après le commandant du port de Lampedusa.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Des volontaires et des médecins s'activent sur le bateau où 25 réfugiés morts ont été trouvés. (AFP-Alessia Capasso)

Leurs corps ont été découverts lors d'une inspection de l'embarcation. Les 271 migrants qui ont survécu ont été pris en charge par des garde-côtes. Le bateau transportait notamment 36 femmes et 21 enfants.

Les victimes sont 25 hommes "probablement" originaires d'Afrique sub-saharienne d'après le commandant du port de Lampedusa.

Le parquet d'Agrigente (Sicile), qui a aussitôt ouvert une enquête, a annoncé qu'il va autopsier les corps "même si de premières vérifications montrent que la mort a apparemment été causée par asphyxie", selon le procureur, Renato Di Natale.

"La police interrogera les autres migrants pour chercher à comprendre ce qui s'est passé sur le bateau, qui a été mis sous séquestre", a-t-il ajouté.

Morbide découverte

Les victimes se trouvaient à l'intérieur de la cale, accessible seulement à travers une trappe de 50 centimètres de large.

Lors de l'évacuation du bateau, les pompiers se sont retrouvés face à la petite trappe ouverte et ont découvert l'amas de cadavres: "Une scène que je ne pourrai jamais oublier", a témoigné l'un des sauveteurs sous couvert de l'anonymat. Certains des corps étaient déjà en voie de décomposition.

"Les victimes sont probablement décédées depuis au moins 48 heures, vu l'état dans lequel ont été retrouvés les cadavres", a confirmé un médecin de l'hôpital local, Pietro Bartolo.

Morts asphyxiés

Selon les déclarations des rescapés, les victimes auraient été les premières à embarquer samedi à Tripoli et se seraient installées dans la partie inférieure du bateau, où elles ont été exposées durant des heures aux gaz d'échappement du moteur de la vieille embarcation.

L'air serait devenu irrespirable et les malheureux auraient tenté de sortir de la cale, mais les migrants occupant le pont s'y seraient opposés en raison du manque d'espace.

Les survivants, originaires notamment de Somalie, du Nigeria et du Ghana, sont "très éprouvés et choqués par ce qui s'est passé", a témoigné Tarek Brhane, un responsable de l'ONG Save The Children qui a pu s'entretenir avec eux: "Parmi les morts figurent certains de leurs amis et proches".

En outre, "certains migrants nous ont raconté que les bombardements rendent toujours plus difficile leur vie en Libye mais aussi les départs et les déplacements vers les ports", a-t-il ajouté.

Bateau en difficulté

Dimanche soir, alors qu'il était à 35 milles (environ 65 km) des côtes de Lampedusa, le bateau en difficulté avait lancé un SOS.

"A 19h30, trois bateaux sont partis à leur secours", a raconté à l'AFP Cosimo Nicastro, porte-parole des garde-côtes. "A 1h20, le bateau est arrivé à 1 mille (près de 2 km) de Lampedusa, et notre équipage est monté à bord pour la manoeuvre d'accostage", a-t-il poursuivi. C'est alors que les garde-côtes ont fait leur macabre découverte.

Bilan dramatique
Les 25 cadavres ont été placés dans des sacs de toile plastifiée de couleur verte et débarqués sur le quai du port, alignés les uns à côté des autres. Une partie d'entre eux seront inhumés à Lampedusa, a annoncé le maire de l'île, peu après l'arrivée d'une nouvelle embarcation transportant 53 migrants qui ont dit arriver de Tunisie.

Un responsable du parti démocrate (gauche, opposition), Khalid Chaouki, a dénoncé "l'absence d'effort européen pour la protection de toutes les vies humaines alors que le bilan dramatique des morts en Méditerranée continue à s'alourdir".

, la plupart des travailleurs immigrés venant d'Afrique ou des réfugiés des conflits de la région, sont arrivés au cours des derniers mois à Lampedusa, une petite île à mi-chemin entre les côtes africaines et la Sicile.

Des centaines d'entre eux se sont noyés: en avril, 250 migrants avaient trouvé la mort lors d'un naufrage au large de l'île.

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