PSA : le constructeur français fait la leçon à Opel
Peugeot, qui a racheté Opel, veut faire le ménage chez le constructeur allemand. 3 700 postes seraient menacés dans les deux ans. Le groupe PSA trouve que les usines allemandes et ses salariés coûtent trop cher.
Carlos Tavares, le patron de PSA, qui critique l'Allemagne d'Angela Merkel : c'est là l'industrie française qui se pose en donneuse de leçon. Selon lui, les usines allemandes du groupe coûtent deux fois plus cher que les usines françaises. En cause, des salaires plus élevés et des ouvriers qui mettent plus de temps pour produire une voiture. Un message déjà martelé en septembre dernier : "De ce que j'ai vu jusqu'à présent, c'est que PSA est plus productif et efficace que les installations d'Opel".
Les efforts des ouvriers allemands sont indispensables
PSA demande donc des efforts aux ouvriers de sa nouvelle filiale allemande pour augmenter la productivité. Des concessions salariales, mais aussi 3 700 suppressions d'emplois d'ici 2020. Selon le comité d'entreprise allemand, certains sites seraient particulièrement menacés. Angela Merkel, de son côté, appelle le constructeur français à ne pas licencier en Allemagne, comme il s'y était engagé. Ce vendredi 20 avril, PSA maintient que les efforts des ouvriers allemands sont indispensables. Le bras de fer continue.
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