Annulation de la présidentielle en Roumanie : le président pro-européen annonce rester en poste jusqu'à l'élection de son successeur
Plongée dans l'incertitude, la Roumanie devra attendre pour connaître son nouveau dirigeant, après l'annulation du scrutin présidentiel par la Cour constitutionnelle. Le président sortant Klaus Iohannis a annoncé, vendredi 6 décembre, qu'il resterait en poste jusqu'à l'organisation d'une nouvelle élection, à une date qui sera fixée par le futur gouvernement issu des législatives. Le second tour de la présidentielle devait se tenir dimanche.
"Je reste en fonction jusqu'à ce qu'un nouveau président soit élu", a déclaré le dirigeant pro-européen, qui a reconnu que le pays se trouvait dans "une situation sans précédent". Il a ajouté, à l'intention "des investisseurs, de l'UE et de l'Otan", que la Roumanie restait "un pays stable et solide".
Georgescu était "soutenu par un Etat étranger", assure Iohannis
La Cour constitutionnelle a confié au gouvernement le soin d'organiser une nouvelle élection, mais celui-ci doit d'abord être constitué, après les élections législatives organisées dimanche dernier.
Klaus Iohannis a égrené les accusations qui pèsent contre la campagne du candidat d'extrême droite Calin Georgescu, qui était arrivé en tête du premier tour finalement annulé. Le concurrent qui a créé la surprise, antivax et prorusse, est accusé d'avoir bénéficié d'une "promotion électorale massive dans les deux jours" avant le scrutin, au mépris de la loi électorale, de n'avoir déclaré "aucune dépense de campagne", et d'avoir été "soutenu par un Etat étranger", a résumé le président roumain.
Jeudi, la présidence roumaine avait déclassifié des documents évoquant une opération "coordonnée" pour favoriser Calin Georgescu sur le réseau social TikTok. Le candidat d'extrême droite a réagi dans un message vidéo en dénonçant "un coup d'Etat organisé", et en appelant à rester "confiant dans notre idéal commun".
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