Après l'attentat à Berlin, la droite française demande de nouvelles mesures de sécurité
Lors de la séance de questions au gouvernement mardi, les élus de droite ont appelé le gouvernement à prendre de nouvelles mesures pour assurer la sécurité du territoire, sans toutefois faire de proposition.
Après l’attentat qui a fait douze morts et une cinquantaine de blessés lundi 19 décembre à Berlin, la France s’inquiète d’être à nouveau visée par les terroristes. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, a demandé dès lundi soir le renforcement de la sécurité sur les marchés de Noël. Mais pour la droite, cela n’est pas suffisant : l’Europe "continuera à être attaquée si nous ne faisons rien", a réagi le candidat du parti Les Républicains François Fillon dans un communiqué.
La droite a ensuite sonné la charge à l'Assemblée nationale, où l'unité entre les députés n'aura duré que 60 secondes, mardi, le temps d'observer une minute de silence en hommage aux victimes de l'attaque, avant que le président de l'Assemblée, Claude Bartolone, ne cède la parole au député Les Républicains Éric Ciotti : "Est-ce que des contrôles supplémentaires vont être mis en place à nos frontières, demande l'élu des Alpes-Maritimes, pour mesurer les risques qui peuvent être associés aux flux migratoires ?"
L'état d'urgence pas assez protecteur, selon un député
Éric Ciotti n'est pas le seul, à droite, à établir un lien entre accueil des réfugiés et terrorisme : "Les Allemands ont été naïfs, les Européens ont été naïfs, les Français ont été naïfs, assène, hors séance, le député des Français de l'étranger Thierry Mariani. On n'a pas fini de le payer ! À force d'angélisme, on en arrive à des drames comme ceux de Nice ou de Berlin."
On veut faire de l'humanitaire, accepter tout le monde, et ensuite on pleure les morts
Il faut donc faire plus, préconisent les députés de droite : plus de contrôles aux frontières et plus en matière de sécurité. Car l'état d'urgence a montré ses limites, selon l'élu de la Manche Philippe Gosselin : "On se cache derrière l'état d'urgence en pensant que c'est un parapluie, un bouclier très protecteur, alors qu'en réalité il y a quelques trous dans la raquette."
Mais est-il possible de faire plus avec moins, notamment 500 000 emplois publics en moins, comme le préconise le candidat François Fillon ? "Bien sûr", assurent ses partisans, qui promettent que la police et la gendarmerie seront épargnées par les coupes.
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