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Berlusconi, (mal) vu du web

La personnalité de Silvio Berlusconi, le chef du gouvernement italien, suscite déjà beaucoup de passions contradictoires dans le monde réel. Mais sur internet, celles-ci sont exacerbées. _ Au point de prendre la forme d'un vrai-faux site pour sa canonisation ou d'un appel au meurtre sur Facebook...
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Tout a commencé sur Facebook : un groupe créé en avril dernier, militant pour l'octroi du prix Nobel de la paix au Cavaliere . Il aurait regroupé un temps 20.000 amis. Puis c'est devenu un site officiel et un compte Twitter.
_ Mais Barak Obama est passé par là. Le site a donc changé d'objectif : le prix Nobel... 2010 ! Argument des initiateurs de cette campagne acharnée : "Silvio nous a sauvés de la menace communiste au début des années 90, un peu comme Lech Walesa en Pologne" !

"On est pour ou contre Berlusconi"

Devant ce succès (et par souci purement expérimental), un professeur de communication de l'université La sapienza à Rome a créé un site Berlusconi Beato pour la béatification du chef du gouvernement italien.
En trois jours, du 12 au 15 octobre, il dit avoir reçu plus de 170.000 visites !
"Personne ne serait tombé dans ce piège pour Sarkozy, Merkel ou Brown, commente ce professeur-blagueur. Cela montre que nous vivons en Italie une situation anormale, où tout tourne autour du personnage de Berlusconi. On est pour ou contre lui, mais il est difficile d'adopter une position neutre."

D'une e-plaisanterie aux appels au meurtre


Pas neutre, en effet, quand plusieurs groupes sur Facebook désignent Silvio Berlusconi comme l'homme à abattre : "À mort Berlusconi", "À mort Silvio", 200 membres chacun, et surtout "Tuons Berlusconi" -"Uccidiamo Berlusconi"- qui revendique ces derniers jours plus de 19.000 amis.
_ Son administrateur, qui se fait appeler "compagnon Raul", prétend à titre personnel ne vouloir la peau de personne. Mais le parquet italien, jeudi dernier, a ouvert une enquête.

Cécile Quéguiner

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