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Bosnie-Herzégovine: sur les traces des disparus de Srebrenica
Publié le 10/07/2015 15:54
Mis à jour le 06/07/2016 17:41
Le 11 juillet 2016 marque le 21e anniversaire de l’une des pires tragédies du 20e siècle en Europe depuis la Seconde guerre mondiale. L'armée de la République serbe de Bosnie, menée par Ratko Mladic, massacre 8.372 hommes et garçons bosniaques (bosniens musulmans) dans la région de Srebrenica, en Bosnie-Herzégovine.
A partir du 11 juillet 1995, pendant près d’une semaine, les prisonniers sont rassemblés dans des lieux de détention (usines, écoles, casernes, coopératives agricoles, terrains de sport…) puis emmenés dans des endroits cachés où ils seront fusillés et jetés dans des fosses communes improvisées.
En 2015, le photographe Dado Ruvic est revenu sur les lieux des carnages.
il n’est pas rare de découvrir dans les forêts ou les champs de cette région des ossements humains. Plus de 1.000 victimes n’ont toujours pas été identifiées car, pour dissimuler leurs exactions, quelques mois après les tueries, les forces serbes de Bosnie ont déterré les cadavres et dispersé les restes des corps dans d’autres lieux. (REUTERS / Dado Ruvic)
le président américain Bill Clinton lance un programme (Commission internationale sur les personnes disparues) pour identifier les cadavres en Bosnie-Herzégovine. Cette tâche est confiée au centre d'identification de Tuzla. (REUTERS / Dado Ruvic)
n’ont toujours pas retrouvé trace de leurs défunts. Et plus le temps passe, plus il est difficile de faire ce travail d’identification (520 en 2013, 175 en 2014 et moins de 100 en 2015). (REUTERS / Dado Ruvic)
un faubourg industriel de Srebrenica, des tombes musulmanes recouvrent les collines. Un mémorial recensant les 8.372 victimes y a été dressé. 136 corps récemment identifiés seront inhumés dans le cimetière de Srebrenica où reposent déjà 6.241 personnes.
Chaque année, de nombreuses personnalités viennent s’y recueillir le 11 juillet. (REUTERS / Dado Ruvic)
le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé de faire voter un projet de résolution condamnant le massacre de Srebrenica. Mais la délégation russe menace d’utiliser son droit de veto car ce projet suscite la colère de Belgrade et des Serbes de Bosnie qui le jugent «anti-serbe» et refusent le terme de génocide. (REUTERS / Dado Ruvic)
près de 35.000 hommes, femmes et enfants ont été déclarés disparus lors des guerres de Yougoslavie (1991-1999). Il reste près de 11.000 cas non résolus. Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, le plus important regroupement d'organisations humanitaires au monde présent dès le début du conflit yougoslave, a immédiatement collecté les nombreuses demandes de recherches des disparus. Grâce à ces données, il a pu faire pression sur les autorités pour que celles-ci mettent tout en œuvre pour savoir comment et où ils ont été tuées. (REUTERS / Dado Ruvic)
les différents gouvernements des Balkans occidentaux ont créé des commissions à Belgrade, Zagreb, Pristina et Podgorica pour s'attaquer à ce douloureux problème. (REUTERS / Dado Ruvic)
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