Bruno Le Maire veut aider les producteurs
Le ministre a affirmé lundi que l'agriculture traverse la crise économique la plus grave de ces trente dernières annéesLe ministre a affirmé lundi que l'agriculture traverse la crise économique la plus grave de ces trente dernières années
Excluant un retour "à des prix administrés et à des quotas" en reconnaissant les difficultés du secteur laitier et de la filière fruits et légumes, M. Le Maire a appelé à "une nouvelle régulation européenne du marché laitier" avec l'Allemagne.
"Nous ferons ensemble des propositions en ce sens au Conseil de l'Agriculture le 7 septembre", a-t-il dit.
M. Le Maire qui prononçait son discours de rentrée après un été mouvementé, a pris l'exemple des deux filières particulièrement touchées par la baisse des prix, entraînant une diminution des revenus pour les producteurs.
A propos des producteurs français, il a annoncé le déblocage immédiat des 30 millions d'euros du plan d'aide, promis en juillet. Il s'est aussi engagé à verser le 16 octobre les avances sur les aides européennes. Une réunion est prévue mercredi avec les banques afin de tenter de résoudre les problèmes de trésorerie des producteurs laitiers.
Sur le plus long terme, M. Le Maire est revenu sur le système de "contractualisation" des prix qu'il souhaite mettreen place entre producteurs et industriels, un système qui offrirait plus de visibilité au secteur. Une réunion aura lieu le 1er octobre à ce sujet mais la proposition ne fait pas l'unanimité chez les producteurs.
Le ministre a aussi annoncé que les groupes laitiers Entremont, actuellement en grande difficulté, et Sodiaal, avaient entamé des négociations en vue de la "constitution d'un grand groupe laitier européen". Dans la foulée de l'annonce, les deux entreprises ont précisé qu'elles souhaitaient aboutir "rapidement" et que les "travaux techniques" se tiendraient sous l'égide du Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri).
Sur le dossier des fruits et légumes, le ministre a rappelé qu'il se "battrait pour réduire" le montant des remboursements que réclame Bruxelles auprès des producteurs pour des aides publiques françaises indument perçues entre 1992 et 2002. "500 millions d'euros, c'est une somme qui me paraît exagérée", a-t-il réaffirmé.
Une réunion se tiendra le 22 septembre avec l'ensemble des professionnels de la branche pour étudier les problèmes de compétitivité et notamment le coût du travail.
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