Chypre fait un pas vers la réunification
C'est la dernière capitale divisée dans le monde. Nicosie est aujourd'hui également le symbole de la tentative de réconcialition entre les chypriotes grecs et les chypriotes turcs. Un nouveau point de passage sera prochainement ouvert entre le sud et le nord de la ville, une preuve que "les responsables politiques sont prêts à faire un pas en avant".
Le président de la République de Chypre, Demetris
Christofias et le dirigeant de la République turque de Chypre-nord, Mehmet Ali Talat l'ont annoncé aujourd'hui, après leur entretien. Trois heures de discussion, sous l'égide du chef de la mission de l'ONU à Chypre, au bilan très positif : les deux dirigeants ont annoncé une relance des négociations pour en terminer avec la partition de l'île. Et une prochaine réunion dans trois mois.
Cette avancée majeure de la question de la partition chypriote s'est faite sous l'impulsion du président de la République de Chypre, le communiste Demetris Christofias, élu le 24 février dernier. Beaucoup moins intransigeant que son prédécesseur, il est aussi plus proche politiquement de son homologue turc.
Les deux hommes souhaitent parvenir à une solution "d'ici la fin 2008". Sans pour autant occulter les désaccords qui existent depuis des décennies : la question du partage du territoire et du pouvoir, de la présence de l'armée turque au nord de l'île ou encore du retour des réfugiés.
Chypre est divisée depuis l'invasion de sa partie nord en 1974
par la Turquie. La République turque de Chypre-nord, autoproclamée en 1983 dans le nord occupé, est uniquement reconnue par Ankara alors que la République de Chypre, est reconnue
internationalement et fait partie de l'Union européenne depuis 2004.
Céline Asselot avec agences
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