Crash Germanwings : le BEA contredira-t-il la règle européenne ?
Le Bureau d'enquêtes et d'analyses, le BEA, rend son rapport final ce dimanche après le crash de l'Airbus de la Germanwings qui a fait 150 morts dans les Alpes françaises le 24 mars 2015. L'Europe a-t-elle trop libéralisé la sécurité aérienne ? La question est posée après cette catastrophe provoquée par un des deux pilotes.
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Les contrôles médicaux dans le collimateur
Au centre de ce lourd dossier, le copilote, Andreas Lubtiz, qui a profité de la sortie du commandant de bord du poste de pilotage pour verrouiller la porte et précipiter l'avion contre une montagne. "Il est passé à travers les mailles d'un filet dont on peut discuter la qualité", pointe Michel Polacco, spécialiste aéronautique de France Info. Lubitz présentait des symptômes de dépression profonde mais "la médecine de ville ne communique pas avec la médecine aéronautique et la médecine aéronautique est réduite à sa plus simple expression en Europe avec la nouvelle réglementation Air Crew" , qui date de novembre 2011.
"En France, il y a un conseil médical de l'aéronautique civile qui est saisi systématiquement de toutes les situations. En Allemagne, ça n'existe plus. On saisit un expert. Il est tout seul. Il donne son avis et cette expertise est valable pendant des années" .
Le système français est voué à disparaître selon Michel Polacco, qui s'interroge : "Le BEA va-t-il aller à l'encontre de la réglementation européenne qui est en train de se mettre en place et qui a manifestement été défaillante ?"
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