Des informations de presse faisant état de pistes pour la découverte de l'origine d'E.coli ont été démenties samedi
Une piste faisait état de personnes intoxiquées dans un restaurant de Lübeck et une autre dans une fête sur le port de Hambourg.
Dans les deux cas, les informations données par des journaux ont été repoussées par les autorités sanitaires toujours à la recherche de la cause de l'intoxication qui a fait 19 morts.
Selon le quotidien régional "Lübecker Nachrichten" paru samedi, les enquêteurs de la police fluviale du Nord du pays étudiaient la piste d'un restaurant de Lübeck dont 17 clients ont été contaminés.
Ces informations ne sont pas "corroborées par les faits actuellement", a déclaré à l'AFP Christian Seyfert, porte-parole du ministère de la protection des consommateurs de l'Etat régional où se trouve cette ville. "Il y a différents éléments, dans différents Etats régionaux", a-t-il ajouté.
L'hebdomadaire Focus évoquait lui samedi la possibilité que la maladie se soit propagée au cours d'une fête sur le port de Hambourg qui, du 6 au 8 mai, a rassemblé 1,5 million de personnes, affirmant que c'était une piste privilégiée par l'Institut fédéral Robert Koch (RKI), chargé de la veille sanitaire. Mais ce dernier a affirmé que ces "informations de presse selon lesquelles il y a un rapport entre les infections par l'Eceh et de grandes manifestations ne concordent pas avec les informations dont dispose le RKI et sont en contradiction avec le profil épidémiologique de départ", selon des propos rapportés par l'agence allemande DPA.
Les autorités allemandes ne sont pas encore parvenues à identifier la source exacte de la bactérie qui a d'ores et déjà tué au moins 19 personnes en Europe et intoxiqué plus de 1.700 personnes dans douze pays.
La quasi-majorité des victimes résident dans le nord de l'Allemagne
La majorité des victimes sont des personnes qui résident dans le nord de l'Allemagne ou qui s'y sont récemment rendues au cours de la période d'incubation, soit trois à quatre jours, ou encore qui ont eu un contact avec une personne venue du nord du pays.
Le groupe de responsables des impôts, venus assister à une réunion syndicale, a mangé au restaurant le 13 mai, a dit à Reuters un responsable syndical. Une femme du groupe est morte après avoir contracté l'E.coli. Selon le Lübecker Nachrichten, les 17 personnes intoxiquées ont toutes mangé dans le restaurant en question entre le 12 et le 14 mai.
La bactérie incriminée produit des shigatoxines pouvant entraîner des manifestations cliniques variées (diarrhée banale ou sanglante) qui peuvent évoluer vers une complication grave : le syndrome hémolytique et urémique (SHU), qui a déjà été diagnostiqué sur plusieurs centaines de patients.
199 nouveaux cas ces deux derniers jours
Les autorités sanitaires allemandes déconseillent toujours la consommation de certains produits, légumes et fruits frais, dans le nord de l'Allemagne et font état de 199 nouveaux cas de bactéries recensés ces deux derniers jours.
Les autorités sanitaires européennes se sont efforcées de rassurer les consomateurs en rappelant que les risques pouvaient être limités en lavant les légumes et les fruits et en se lavant les mains avant de préparer les repas et de passer à table pour éviter la transmission de la bactérie.
Les scientifiques peinent à identifier l'origine de la souche qui résiste à de nombreux antibiotiques, suscitant l'inquiétude des scientifiques.
Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), la souche n'avait jamais été observée jusqu'ici dans une situation épidémique. Des cas ont été signalés en Autriche, en République tchèque, au Danemark, en France, aux Pays-Bas, en Norvège, en Espagne, en Suède, en Suisse, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis.
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