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Ecoutes téléphoniques : le gouvernement italien recule

Le projet de loi, visant à encadrer très sévèrement les écoutes, avait provoqué une grève sans précédent des journalistes italiens. Berlusconi parlait de mieux protéger la vie privée ; les journalistes, eux, estimaient que le texte les empêcherait de parler de nombreux scandales... Ils ont obtenu en partie gain de cause.
Article rédigé par franceinfo
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Silvio Berlusconi n'a pas caché sa déception, parlant d'“une loi qui ne permettra pas aux Italiens de s'exprimer librement” au téléphone... Mais le chef du gouvernement a dû, une fois n'est pas coutume, tenir compte de la forte opposition soulevée par son projet de loi.
_ Certains l'accusaient d'ailleurs de s'être mitonné une loi sur mesure, pour éviter d'être inquiété sur le terrain judiciaire.

Quoi qu'il en soit, le gouvernement a reculé. L'amendement qu'il a proposé, et que la Commission justice a voté, autorise finalement la publication des écoutes ayant un lien avec des enquêtes en cours.
_ Le projet initial prévoyait une interdiction totale avant la fin des audiences préliminaires (qui peut intervenir plusieurs années après le début de l'enquête) ; et des peines lourdes : deux mois de prison et 464.700 euros d'amende.

Les journalistes, qui s'étaient fortement mobilisés contre le texte - en faisant notamment grève le 9 juillet (voir article précédent) contre ce qu'ils appelaient la "loi-bâillon" - peuvent respirer.
_ Car si le projet de loi était passé en l'état, il aurait permis d'étouffer des affaires comme celle qui touche actuellement le chef de la Protection civile Guido Bertolaso, un protégé de Berlusconi soupçonné de corruption dans l'attribution de
marchés publics, et qui a déjà coûté son poste au ministre du Développement
économique.

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