Elections contestées en Géorgie : avant une manifestation d'opposition, le pouvoir assure que l'adhésion à l'UE reste sa "principale priorité"

"Tout sera mis en œuvre pour que la Géorgie soit pleinement intégrée à l'UE d'ici à 2030", a promis le Premier ministre Irakli Kobakhidzé.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre géorgien Irakli Kobakhidzé lors de l'annonce des résultats des législatives à Tbilisi (Géorgie), le 26 octobre 2024. (DAVIT KACHKACHISHVILI / ANADOLU / AFP)

Le parti au pouvoir en Géorgie, vainqueur des législatives, a affirmé lundi 28 octobre que l'intégration européenne demeurait sa "priorité" alors que l'opposition pro-occidentale l'accuse de dérive autoritaire prorusse et a appelé à des manifestations en fin de journée. "Tout sera mis en œuvre pour que la Géorgie soit pleinement intégrée à l'UE d'ici à 2030", a promis le Premier ministre Irakli Kobakhidzé face à des journalistes.

L'Union européenne s'est en effet inquiétée de la victoire du parti Rêve géorgien au scrutin de samedi, appelant à enquêter sur des "irrégularités électorales". La France a ainsi fait part de ses "préoccupations" et a dit attendre "des autorités géorgiennes qu'elles enquêtent". "Les libertés fondamentales, le pluralisme politique et la société civile doivent être respectés et protégés", a rappelé le Quai d'Orsay lors d'un point-presse.

Le processus d'adhésion à l'UE gelé

Face à la polémique, Irakli Kobakhidzé a répété que la "principale priorité" de Tbilissi "en matière de politique étrangère est, naturellement, l'intégration européenne". L'opposition accuse le parti Rêve géorgien, dirigé par le milliardaire Bidzina Ivanichvili, de chercher à se rapprocher de Moscou. Le pays a été secoué en mai par de grandes manifestations contre une loi sur "l'influence étrangère", inspirée d'une législation russe sur les "agents de l'étranger" utilisée pour écraser la société civile. Mais cette mobilisation n'a pas suffi à faire échouer le texte. Bruxelles avait gelé dans la foulée le processus d'adhésion à l'UE et les Etats-Unis ont pris des sanctions contre des responsables géorgiens.

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