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Elections législatives en Grèce : les deux partis historiques lourdement sanctionnés

Les conservateurs de Nouvelle Démocratie et les socialistes du Pasok, qui gouvernent ensemble depuis fin 2011 en Grèce, ont perdu leur majorité aux législatives hier. Ils réalisent des scores historiquement bas, tandis que la gauche radicale s'impose comme deuxième force politique du pays.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Près de dix millions
d'électeurs étaient appelés aux urnes hier en Grèce pour renouveler les 300 sièges du
Parlement. Considérés comme responsables de la crise dans laquelle est plongé
le pays depuis 5 ans, les
deux partis
pro-austérité et pro-européens grecs ont été lourdement sanctionnés.

Selon un décompte
officiel portant sur 99% des bulletins dépouillés, les conservateurs de la Nouvelle
démocratie recueillent 18,8% des voix. Pas mieux du côté des socialistes
du Pasok, avec seulement 13,2% des suffrages. Avec un score cumulé de  32% des
voix (contre 77,4% en 2009), ils ne rassemblent à eux deux que 149 des 300 sièges du
Parlement, en dessous de la majorité absolue (151 sièges).

La fin du bipartisme

Antonis Samaras, le chef du
parti conservateur arrivé en tête, s'est dit prêt à former un "gouvernement de
salut national". Mais dans ces conditions, la tâche s'annonce pour le moins compliquée.
D'autant plus qu'il va falloir désormais composer avec les radicaux de gauche,
dont le parti de coalition Syriza vient de réaliser une percée historique. Avec
16,67% des voix, il devient la deuxième force politique du pays. Le parti
communiste grec recueille pour sa part 8,44% des suffrages (KKE).

Une montée des extrêmes
qui s'exprime aussi à droite de l'échiquier politique. Le parti néo-nazi
Chryssi Avghi (Aube Dorée), qui plafonnait à
0,23% des voix aux dernières législatives de 2009, a ainsi obtenu hier 6,95% des voix, ce qui
lui permet de faire son entrée au Parlement, pour la première fois.

Cet émiettement des voix
et la percée des extrêmes, hostiles aux plans européens
de sauvetage sous conditions, pourrait menacer le maintien du pays dans l'euro.


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