En Italie, la presse reste prudente sur la démission de Berlusconi
La plupart des principaux quotidiens italiens se veulent prudents. De son côté, La Stampa assure que le Cavaliere ne se représentera pas.
"La fin d'une ère", "Berlusconi annonce sa démission"… Mercredi 9 novembre, la majorité des principaux quotidiens italiens consacraient la une de leur site à la perte de la majorité absolue et la démission imminente du chef du gouvernement, Silvio Berlusconi.
Sur le site du Corriere della sera, premier quotidien italien, un bandeau accueille ainsi l'internaute. Un compteur surplombe le visage de Silvio Berlusconi, il affiche le nombre 308, celui des députés ayant adopté le bilan 2010 de l'Etat, soit moins que la majorité absolue.
A l'instar d'il Giornale et de l'Unità, la plupart des sites insistent dans leurs titres sur une démission en deux actes : d'abord le vote sur les réformes promises à l'Europe, puis le départ.
Rien n'est encore sûr
Mais la principale question reste de savoir si la démission sera définitive. Alors que la plupart des sites d'information italiens affichent leur méfiance, à l'instar du quotidien proche du pouvoir ilfoglio.it, le site de la Stampa publie des extraits d'un entretien exclusif avec le chef du gouvernement. "Je m'en vais et ne reviendrai pas", peut-on lire sur la une. Le Cavaliere s'est en effet confié au rédacteur en chef du journal, balayant l'hypothèse d'une candidature en cas d'élections anticipées.
Une possibilité est redoutée en Italie. Si Berlusconi a "perdu la majorité", comme l'a rappelé le site de la Repubblica, l'éditorialiste et correspondant à Paris du Corriere della sera, Massimo Nava, a plaidé la prudence sur France Info. "C'est la fin d'une époque, mais on ne peut pas dire que c'est la mort politique de Silvio Berlusconi. Une démission annoncée n'est pas une démission actée." Pour La Stampa, il semble que si.
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