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Européennes : le centre droit accroît son avance

Selon les dernières estimations publiées avant le scrutin, compilées par le site Pollwatch, le PPE obtiendrait 217 sièges, les socialistes 201. Un quart des sièges pourraient échoir aux europhobes ou protestataires, d'extrême droite ou d'extrême gauche - le double du score de 2009.

Guillaume Gaven

Radio France

Publié le 21/05/2014 12:38 Mis à jour le 21/05/2014 13:27

Temps de lecture : 2min

A quoi ressemblera le nouveau Parlement européen ? Quelle sera la formation majoritaire ? Aucune, sans aucun doute. Le site Pollwatch compile chaque semaine les sondages réalisés dans les 28 pays de l'Union. Dans sa dernière estimation avant le scrutin, il apparaît tout de même que le centre droit semble accroître son avance. Le Parti populaire européen est désormais crédité de 217 sièges, cinq de plus que la semaine dernière - mais 58 de moins par rapport au Parlement sortant. La gauche des Socialistes et démocrates (S&D) est à 201 sièges, en recul de 16 - mais en hausse de 7 par rapport à 2009.

L'autre enseignement de ces sondages, c'est la percée quasiment acquise des eurosceptiques, qui pourraient devenir la troisième force du Parlement, avec près d'une centaine de sièges - trois fois plus qu'en 2009. Une mouvance aujourd'hui classée chez les non-inscrits. Plus généralement, les europhobes, protestataires de tout poil, d'extrême droite et d'extrême gauche, récolteraient un quart des sièges, le double de leur score de 2009.

La gauche radicale, aujourd'hui sixième force du Parlement, deviendrait la quatrième, avec 53 sièges (un de plus que la semaine dernière). Parmi les formations plus "traditionnelles", les Libéraux sont à 59 sièges (quatre de moins que la semaine dernière), les écologistes à 44 (six de plus), les conservateurs britanniques et polonais à 42 (un de moins).

Subtiles alliances

Selon Pollwatch, si l'extrême droite forme une alliance, regroupant notamment le FN français et le Parti de la liberté hollandais, elle pourrait avoir cette fois assez de sièges pour constituer un groupe, et donc gagner en influence et toucher des fonds européens.

Un groupe anti-UE pourrait également voir le jour, conduit par l'UKIP britannique qui veut que le pays quitte l'Union, et composé de 64 sièges, ce qui lui permettrait de présider une commission parlementaire.

Il y aura enfin quelques surprises : où siègera le Mouvement Cinq Etoiles, de Beppe Grillo ? Le parti n'existait pas il y a cinq ans, et il est crédité d'une vingtaine de députés...