Eurovision : l'Autriche triomphe, la France déprime
C'était la favorite absolue de ce concours, encore plus après les polémiques venues de certains pays contestant sa présence. La candidate autrichienne Conchita Wurst, de son vrai nom Tom Neuwirth, 25 ans, un travesti à barbe, a remporté haut la main le concours de l'Eurovision ce samedi, avec près de 300 points. Derrière le personnage, une vraie voix et une présence qui a enthousiasmé les votants à travers l'Europe. Elle succède donc au Danemark, et l'Autriche devra organiser l'année prochaine la 60e édition de l'Eurovision.
Saluée par les vivats de la foule de Copenhague à chaque apparition, elle a fait oublier les polémiques nées dans certains pays, comme la Russie, et chez certains participants, comme l'Arménien Aram MP3.
Peu à peu ces dernières semaines, la candidate autrichienne était devenue un symbole de lutte pour la liberté et l'égalité en Europe. Dans son pays, elle suscite l'admiration des uns, et les critiques des autres, comme le président du parti d'extrême droite FPÖ Heinz-Christian Strache.
"Nous sommes l'unité, et rien ne peut nous arrêter !" (Conchita Wurst)
Conchita Wurst, qui se place dans la droite ligne de la candidate transsexuelle israélienne Dana International, lauréate en 1998, a finalement devancé les Pays-Bas, et son duo country The Common Linnets.
La France, pour l'histoire
Et les Français dans tout ça ? Et bien, ils n'ont pas brillé, loin de là. Les trois membres du groupe Twin Twin ont même fini derniers, avec seulement deux points, donnés par la Suède et la Finlande compatissantes.
Avec ce résultat, les Montreuillois, qui ont vu débarquer dans la fosse à Copenhague le cuistot de leur restaurant chinois préféré, établissent un record : c'est la première fois que la France finit dernière d'un concours de l'Eurovision. Bien loin, encore une fois, de la dernière gagnante, en 1977, Marie Myriam. Pas de quoi leur enlever leur bonne humeur, et leur fairplay.
La Russie huée
La soirée danoise a également été marquée par une grande hostilité envers la Russie, présente à Copenhague par l'intermédiaire des soeurs jumelles Anastasia et Maria Tolmatchevy. Âgées de 17 ans, elles ont dû affronter les sifflets et les huées du public, de plus en plus véhément au fil des votes, notamment lorsque, selon le jeu diplomatique et géopolitique de l'Eurovision, le Bélarus a donné de nombreux points à la Russie.
Déjà sifflées lors de la demi-finale il y a quelques jours, les jeunes Russes voudront bien vite oublier cette soirée. Les tensions entre la Russie et l'Ukraine auront été un marqueur important de cette édition de l'Eurovision, même si la candidate ukrainienne, Mariya Yaremtchouk, n'a finalement pas bénéficié des votes de sympathie de la part des autres pays européens.
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