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François Hollande veut lui aussi discuter avec Angela Merkel

Le candidat socialiste a demandé à être reçu par la chancelière allemande, alors que celle-ci a annoncé, lundi, qu'elle soutenait Nicolas Sarkozy. Angela Merkel ne lui a, pour le moment, pas répondu.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
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Le candidat socialiste, François Hollande, lundi 6 février 2012 à Dijon. (AFP / REGIS DUVIGNAU)

Jaloux, François Hollande ? Alors que la liaison Sarkozy-Merkel est au beau fixe, le candidat du PS a promis que, s'il est élu, son premier déplacement à l'étranger serait à Berlin. Il veut donc aussi soigner sa relation avec la chancelière allemande.

Il a demandé à être reçu par Angela Merkel, selon son conseiller spécial, Jean-Marc Ayrault, interrogé sur RTL mardi 7 février. "Oui, il l'a demandé. Il suffit de faire passer le message. Moi-même, je l'ai fait passer", a affirmé Jean-Marc Ayrault, sans plus de précisions.

Bien qu'il ne soit pas encore candidat officiellement, Nicolas Sarkozy a déjà le soutien de la chancelière. Interrogée par France 2 et son homologue allemande ZDF lundi soir, elle ne s'en est pas cachée : "Je soutiens Nicolas Sarkozy sur tous les plans car nous appartenons à des partis amis." Elle a rappelé qu'elle avait été soutenue lors de sa propre campagne, en mai 2009, par le président français.

• Sarkozy essaie "d'instrumentaliser la situation" 

"Maintenant, c'est à la chancelière de décider (...). Je pense que cela serait utile qu'elle le reçoive pour discuter" avant l'élection présidentielle, a poursuivi Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

Il a tenté de minimiser les propos tenus par la chancelière allemande, qui avait n'a pas répondu sur l'éventualité d'une rencontre et s'est montrée réservée sur François Hollande. "Elle a dit très clairement qu'il n'y avait pas de décision de prise", a-t-il plaidé. Nicolas Sarkozy, selon Jean-Marc Ayrault, "essaie d'instrumentaliser la relation franco-allemande", alors que le président français est en position de "faiblesse" en raison des difficultés économiques et budgétaires actuelles.

"Si Mme Merkel veut faire campagne pour Nicolas Sarkozy, elle a parfaitement le droit. Si Nicolas Sarkozy veut que Mme Merkel participe à des meetings, puisqu'il est candidat, il a parfaitement le droit", a déclaré lundi François Hollande. Il a ironisé : "C'est une tâche rude qu'elle se donne. Que Nicolas Sarkozy ait besoin de Mme Merkel en dit long sur sa situation."

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