Crise politique en Géorgie : nouvelles manifestations pro-Union européenne, malgré les menaces croissantes du pouvoir

Le Premier ministre a promis d'"éradiquer complètement le libéralo-fascisme" de l'opposition, qu'il a encore accusé (sans preuves) de fomenter une révolution et d'être financée depuis l'étranger.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des manifestants contre le parti au pouvoir "Rêve géorgien", à Tbilissi, le 5 décembre 2024. (KAREN MINASYAN / AFP)

Les menaces et arrestations du parti au pouvoir, qui a juré d'anéantir l'opposition, n'ont pas encore mis fin au mouvement. Des milliers de manifestants pro-Union européenne sont à nouveau descendus dans les rues de Tbilissi, jeudi 5 décembre, pour une huitième nuit de mobilisation contre le parti "Rêve géorgien".

Les manifestants étaient encore plusieurs milliers près du Parlement, malgré une participation plus faible que lors des soirs précédents. Ils accusent le parti au pouvoir de freiner les ambitions européennes du pays, d'avoir truqué les résultats des dernières élections législatives, et de dérive autocratique prorusse. Des manifestations ont aussi eu lieu à Batoumi, Zougdidi et Koutaïssi, selon les médias locaux.

Des accusations sans preuves contre l'opposition

Le gouvernement a encore musclé sa rhétorique : "Nous ferons tout le nécessaire pour éradiquer complètement le libéralo-fascisme" de l'opposition, a juré le Premier ministre Irakli Kobakhidzé lors d'une conférence de presse. Il a encore accusé (sans preuves) la contestation de fomenter une révolution et d'être financée depuis l'étranger.

Le ministère de l'Intérieur a rapporté que cinq personnes avaient été arrêtées à Tbilissi et dans la région d'Imereti, après l'arrestation de trois meneurs de l'opposition la veille. Près de 300 personnes ont été interpellées et 143 policiers ont été blessés depuis le début du mouvement, selon le ministère de l'Intérieur.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé dans la matinée des sanctions contre 19 responsables géorgiens, dont Irakli Kobakhidzé et le milliardaire Bidzina Ivanichvili, homme fort du pays accusé de tirer les ficelles de la politique nationale.

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